FMJ MtlMercredi, 1ère Semaine de Carême – B
Frère Thomas-Minh
Jon 3, 1-10 ; Ps 50 ; Lc 11, 29-32
25 février 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Soyons fidèles à la Sainte Église

Frères et sœurs, dans l’Évangile de ce jour,
le Seigneur a parlé de signes
qui ont été donnés dans l’Ancien Testament.

La reine de Saba est venue à Jérusalem
pour écouter la sagesse de Salomon (cf. Lc 11,31).
Les Ninivites ont accueilli
le message de conversion de Jonas
et se sont convertis.
Et Jésus ajoute :
« Et il y a ici bien plus que Salomon…
« Il y a ici bien plus que Jonas » (v. 32).

En disant cela, le Seigneur Jésus veut dire
que sa présence personnelle sur la terre
est le plus grand signe de tous les temps.
Il est venu parler de la part de Dieu, son Père.
Il parle de la miséricorde, du pardon et de la Vie éternelle.

Laissons donc le Christ convertir notre vie !
Se convertir, c’est se retourner vers Dieu
en reconnaissant nos limites,
nos péchés en pensée, en parole et en acte.
C’est alors Jésus-Christ qui nous refait,
qui nous donne une vie nouvelle.

Regardons par exemple
l’humilité de sainte Bernadette Soubirous.
En effet, en habitant entre les quatre murs d’un monastère,
on pourrait imaginer qu’elle n’a pas commis de grands péchés.
Cependant, Bernadette disait souvent :
« Je suis une pécheresse,
je dois me convertir toujours.
Priez pour moi ! »

Le temps du Carême nous rappelle deux choses
qui s’opposent entre elles :
c’est l’humilité du Christ et l’orgueil de Satan.
L’humilité du Christ
conduit à l’obéissance à la volonté de Dieu.
Au contraire, l’orgueil de Satan
conduit à la désobéissance à l’ordre du Créateur.
L’orgueil est la cause de tout mal dans le monde d’aujourd’hui.
Il est aussi la cause de tout mal dans notre vie personnelle.

En ce temps favorable du Carême,
soyons de plus en plus unis au Christ,
persévérons dans la prière
et demeurons fidèles à la Sainte Église.
Persévérer dans la prière
parce que la prière chrétienne
n’est pas seulement une supplication
pour obtenir quelque chose,
mais parce qu’elle est aussi une conversion,
un entretien filial avec Dieu, notre Père.

Demeurer fidèles à l’Église
parce que si nous ne voyons pas Jésus-Christ en personne,
dans la foi, nous croyons qu’Il est présent dans son Église.
L’Église est donc le plus grand signe en ce temps-ci !

C’est pourquoi, depuis deux mille ans,
Satan veut détruire l’Église du Seigneur,
mais il n’a pu ni ne pourra le faire.

Un jour, un journaliste interrogeait
un cardinal de la Curie romaine :
« Et si le Vatican tombait ? »
Le cardinal répondit :
« Même si nous, les cardinaux,
voulions faire tomber l’Église,
nous ne pourrions pas la faire tomber ».

Souvenons-nous des paroles de Gamaliel
dans les Actes des Apôtres.
« Si elle vient de Dieu,
vous ne pouvez pas la faire tomber » (cf. Ac 5,34-42).

Frères et sœurs,
aujourd’hui, dans le combat spirituel,
nous n’avons rien à craindre
parce que le Seigneur est avec nous.
Prions donc pour nous-mêmes
et pour tous ceux qui sont de bonne volonté.

Un dernier mot :
pour les non-croyants, le pain et le vin eucharistique
sont simplement du pain et du vin.
Rien n’est changé.
Mais pour les croyants,
pour tous ceux et celles qui sont unis au Christ,
le pain et le vin eucharistique
sont le Corps et le Sang très saints du Christ.
Soyons donc fidèles à la Sainte Église
et aimons le monde avec l’amour
de la Rédemption du Christ, notre Seigneur.

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