FMJ MtlSainte Marguerite d’Youville, fondatrice des Sœurs de la Charité de Montréal
(Vendredi, 28e Semaine du Temps ordinaire – B)
Frère Thomas-Minh
Jc 2, 14-18 ; Ps 145 ; Mt 25, 31-40
16 octobre 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Mère à la charité universelle

Frères et sœurs, aujourd’hui nous fêtons
sainte Marguerite d’Youville, une sainte québécoise.
En 1990, lors de la béatification de Marguerite d’Youville,
saint Jean-Paul II lui a donné le titre
de « Mère à la charité universelle ».

Pour Marguerite, l’amour pour Dieu et l’amour pour les pauvres
ne sont pas séparés parce que,
comme dans l’Évangile d’aujourd’hui,
Jésus-Christ S’est identifié aux plus démunis dans la vie sociale :
les pauvres, les malades, les prisonniers et les étrangers.

Marguerite a dédié sa vie au Christ et aux pauvres.
Aujourd’hui encore, les membres de sa communauté religieuse,
la Congrégation de la Charité de Montréal,
continuent son œuvre de charité dans le monde.

Saint Paul a affirmé l’importance de la charité :
« ce qui demeure aujourd’hui,
c’est la foi, l’espérance et la charité,
mais la plus grande des trois, c’est la charité » (1 Co 13,13).

La charité va au-delà
d’un simple geste d’amitié ou d’un geste paternel.
Elle est un acte en aide
quand les autres en ont besoin
et qu’ils ne peuvent plus rien faire pour et par eux-mêmes.
Lorsqu’Il était sur la croix, cloué,
Jésus a éprouvé la soif et a dit : « J’ai soif ».

Ici, il ne faut pas imaginer trop vite des choses abstraites
comme la soif des âmes, la soif d’amour humaine
ou la soif des pécheurs convertis.
Mais très simplement c’est la soif d’eau !
Jésus a vraiment soif d’eau sur la croix.
Et voilà, à la place d’un verre d’eau,
on lui a donné du vinaigre !

Aidons donc les pauvres, les malades,
les prisonniers, les étrangers selon la possibilité de chacun.
« Faisons attention les uns aux autres
pour nous stimuler dans la charité
et les œuvres bonnes » (Hé 10,24).

« Le grand commandement de l’amour dans la charité
exige et sollicite d’être conscients
d’avoir une responsabilité envers les autres.
Les autres sont comme nous, des créatures et des enfants de Dieu.
L’attention à l’autre comporte que nous désirions
pour lui ou pour elle, le Bien, sous tous les aspects :
physique, moral et spirituel » (Benoît XVI).

Avant tout, dans la charité, ce qui compte le plus,
c’est la motivation de l’acte :
dans un interview pour un journal,
un cuisinier célèbre en France a dit :
« longtemps, j’ai fait une cuisine qui était technique.
Je me trompais !
Car ce qui compte d’abord, c’est aimer les gens,
les rendre heureux et de veiller à leur bien-être »
(Journal la Croix, 20.10.2012)

Parmi les plus pauvres, il existe aussi la charité entre eux :
comme saint Benoît Labre, un saint mendiant.
Il donnait souvent son pain et sa nourriture
pour les autres mendiants comme lui !
En bref, la charité n’est pas seulement
de donner tes biens matériels aux pauvres,
mais aussi ta présence, ta consolation et ton cœur de bonté.

Saint Jean a dit de façon évidente :
« Si tu n’aimes pas ton frère, ta sœur que tu vois,
comment pourrais-tu aimer Dieu
que tu ne vois pas ? » (1 Jn 4,20)

Dieu nous ne Le voyons pas.
Mais, le prochain, lui, nous le voyons ;
il est proche de nous.

Prions :
Dieu éternel et Tout-Puissant,
augmente en nous la foi, l’espérance et la charité
pour que nous puissions obtenir
ce que Tu promets dans ton Royaume.
Fais-nous aimer ce que Tu enseignes dans l’Évangile !

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