FMJ MtlBse Dina Bélanger, religieuse au Québec, 1929
Frère Thomas-Minh
Col 1, 15-20 ; Ps 99 ; Lc 5, 33-39
4 septembre 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Vivre dans la joie

Frères et sœurs,
dans l’Ancien Testament,
le jeûne est un acte d’humilité et de pénitence devant Dieu.

Les habitants de la ville de Ninive
ont jeûné et fait pénitence
lorsque Jonas leur a annoncé.
le châtiment de Dieu à cause de leurs péchés.
Dieu a vu leur humilité et leurs pénitences
et Il a retiré son châtiment.

Aujourd’hui, l’Église nous demande
de considérer chaque vendredi
comme un jour de jeûne et de pénitence.
Cela dépend cependant de la santé,
de l’âge et de la situation de chacun.

Il y a un autre sens que l’Évangile d’aujourd’hui
donne au jeûne.
Jésus dit :
« Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce,
pendant que l’époux est avec eux ?
Mais des jours viendront où l’époux leur sera enlevé :
alors en ces jours-là, ils jeûneront » (Lc 5, 34-35).

Il y a cinq ans, j’ai rendu visite à la Maison-mère
de la Congrégation de la Providence de Portieux,
dans les Vosges, en France où ma sœur est religieuse.

À cause de la vieillesse des prêtres en France,
il n’y a que trois messes par semaine dans cette grande maison
où vivent une cinquantaine de religieuses.
La sœur prieure de la maison m’a raconté en souriant :
« Les autres jours de la semaine, nous jeûnons ! »

Ces paroles humoristiques de la sœur prieure
ont quand même beaucoup de sens au plan théologique !
Les religieuses jeûnent quand Jésus-Eucharistie n’est pas là !
En effet, dans chaque Eucharistie,
Jésus-Christ est présent comme l’Époux
et les participants à la messe sont des invités de la noce :
« Heureux les invités au festin des noces de l’Agneau » (Ap 19,9).

Le Christ a épousé l’Église
et chacun de ses membres a été revêtu d’un vêtement neuf.
C’est la robe nuptiale !

Bien sûr, dans cette vie, nous avons plein de joie
quand nous possédons quelque chose
que nous désirons de tout cœur !
Mais c’est la joie d’un instant de plaisir.

En revanche, notre joie, dans la foi,
c’est la présence du Seigneur parmi nous
dans le Très Saint-Sacrement.
La joie dans la foi,
c’est la joie de rencontrer une personne.
Et cette personne est Dieu, notre Créateur.
Dieu nous donne des choses
que le monde ne peut pas donner,
telle la joie parfaite et la paix véritable.

Ici, nous allons chaque jour à la Messe.
Nous ne jeûnons donc pas
de la présence du Christ dans l’Eucharistie.
Par contre, quand notre conscience
nous empêche d’aller communier
au Corps et au Sang très saints du Christ,
il faut que nous allions d’abord nous confesser
avant d’aller communier.

Jésus nous attend toujours avec sa miséricorde.

Actuellement, la vie chrétienne se vit comme une fête,
comme des noces de Jésus-Christ avec son Église.
Saint Jean-Paul II a partagé avec le monde entier
sa propre expérience de la joie.
Il nous disait :
« Soyons toujours joyeux dans le Christ,
parce que dans l’Eucharistie, nous avons Jésus,
nous avons son sacrifice rédempteur,
nous avons sa résurrection,
nous avons le don de l’Esprit Saint,
nous avons l’adoration, l’obéissance
et l’amour envers le Père ».

Et le Pape François nous encourage :
« Si nous marchons dans l’espérance
et si nous nous laissons surprendre par le vin nouveau
que Jésus nous offre,
il y aura de la joie en nos cœurs
et nous ne pourrons être que des témoins de cette joie. »

Le chrétien est joyeux, il n’est jamais triste.
Le chrétien ne peut pas être pessimiste.
Le chrétien est fondamentalement joyeux,
même s’il y a des moments de croix, de douleur,
il y a toujours cette paix profonde, cette joie !

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