FMJ MtlSamedi, 26e Semaine du Temps ordinaire – B
Fr. Antoine-Emmanuel
Ba 4, 5-12.27-29 ; Ps 68 ; Lc 10, 17-24
3 octobre 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Cherchons Dieu avec 10 fois plus d’ardeur

« Seigneur, même les esprits mauvais
nous sont soumis en ton nom » (Lc 10,17).
« Ne vous réjouissez pas
de ce que les esprits vous soient soumis » (v. 20).

Mais Seigneur, c’est merveilleux,
des hommes et des femmes ont été libérés par notre ministère !
Oui, mais ne vous réjouissez pas de cela…

Mais Seigneur, c’est la preuve
que ton Nom est puissant à travers nous !
Oui, mais ne vous réjouissez pas de cela…

Mais Seigneur, c’est la preuve de ce que nous avons su
laisser passer ta puissance, ta victoire.
Oui, mais ne vous réjouissez pas de cela…

Réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux.
Mais de cela, Seigneur, nous ne sommes pas les artisans…

*

Oui, réjouissons-nous d’une chose :
de ce que nos noms soient inscrits dans les Cieux.

Il y a là un des beaux secrets de la vie spirituelle.
Voyager léger.
Voyager le cœur léger.

Ne pas entasser dans notre cœur
nos joies, nos satisfactions,
mais les remettre au Seigneur, les Lui donner.

Ne pas engranger les grâces, les dons de Dieu,
mais les offrir au Seigneur et aux autres.

Ne pas non plus stocker nos insatisfactions,
nos amertumes, nos rancunes,
mais les donner au Seigneur ;
les Lui offrir pleinement, sérieusement.
Et surtout ne pas non plus stocker nos péchés,
mais les remettre continuellement à la miséricorde de Dieu,
par le sacrement du Pardon.

Avoir le cœur léger,
léger et donc disponible.

Que notre joie soit, dans le fond, une joie, une unique joie :
nos noms – nos noms à tous – sont inscrits dans les cieux.
Et cela par la mort et la résurrection de Jésus,
par la Pentecôte et l’Église.
C’est l’expérience de Paul
qui confessait ne pas avoir d’autre fierté
que la Croix du Christ (Ga 6,14).

N’est-ce pas vers cela que Jésus nous a conduits
en nous parlant d’une joie
que nul ne pourra vous enlever (cf. Jn 16,22) ?

La joie d’être aimés chacun et ensemble
d’un Amour qui ne connaît aucune limite
et qui s’est déversé sur nous
quand le cœur de Jésus a été ouvert sur la Croix.

Déjà Jésus Lui-même en a exulté
lorsqu’Il a contemplé le dessein du Père
qui le révèle Lui, Jésus, aux petits…
Ce qui est caché à des sages et des savants
et qui est révélé à des tout-petits,
c’est le mystère du Christ,
c’est le don du Salut dans le Christ.
C’est la tendresse de Dieu qui a pris chair,
qui a pris un visage et un cœur
pour nous rejoindre, nous donner tout ce qu’Il est
et recevoir tout ce que nous sommes.
Lui en nous,
nous en Lui…

Joie, joie infinie, joie imprenable.
Pensez à ce que nous avons entendu de Baruch :
Car celui qui a fait venir sur vous ces calamités
fera venir sur vous la joie éternelle
en assurant votre salut (5,29).

Mais comment accueillir pleinement cette joie ?
Baruch nous donne une clé formidable :
« Courage mes enfants, criez vers Dieu.
Celui qui vous a infligé l’épreuve se souviendra de vous.
Votre peine vous a égarés loin de Dieu ;
une fois convertis, mettez dix fois plus d’ardeur
à Le chercher » (v. 27-28).

Cherchons Dieu.
Cherchons Dieu avec dix fois plus d’ardeur.
Cherchons-Le dans sa Parole,
dans la Création, dans les Sacrements ;
cherchons-Le dans le visage de chaque personne.
Cherchons Dieu et nous trouverons cette joie
que nulle ne peut nous enlever.

© FMJ – Tous droits réservés.