FMJ MtlMercredi, 28e Semaine du temps ordinaire – B
Frère Thomas
Ga 5, 18-25 ; Ps 1 ; Lc 11, 42-46
17 octobre 2012
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Être aimés et aimer

Dans les évangiles de cette semaine,
nous assistons à une controverse entre Jésus d’une part,
et les pharisiens et les docteurs de la loi d’autre part.
Jésus avait en commun avec ces catégories de juifs
un grand amour de la loi de Moïse, de la Torah.

Mais à la différence d’eux
qui s’arrêtaient à des aspects annexes de la loi,
Jésus la considérait comme libératrice de l’amour de Dieu
et l’amour du prochain chez les humains.

Les Pharisiens constituaient à l’époque de Jésus,
un courant spirituel au sein du judaïsme.
Ils étaient les héritiers des Maccabées,
ces Juifs qui s’étaient révoltés
contre la domination politique, culturelle
et religieuse des Grecs au 2e siècle avant Jésus Christ.
Ils étaient attachés à l’observance de la loi de Moïse,
mais ils se plaisaient à y ajouter
un certain nombre de commandements de toute une loi orale
qui donnera par la suite le Talmud.
Parfois ils en venaient à s’attacher excessivement
à des commandements annexes – Jésus en donne un exemple
avec la dîme payée sur les plantes potagères.

Les docteurs de la loi,
à l’origine scribes qui recopiaient les textes de la Torah,
étudiaient la loi et l’interprétaient
dans les synagogues ou dans des écoles particulières.
Ils en venaient parfois à interpréter certains commandements
de manière à charger excessivement ceux et celles
qui devaient ensuite les mettre en pratique :
comme par exemple de ne pas arracher des épis de blé
pour les manger le jour du Shabbat.

Jésus, Lui, se situait dans la droite ligne
des prophètes de l’Ancien Testament.
Pour Lui la loi de Moïse était là pour libérer les humains
et non les asservir.
Elle se résumait au double commandement de l’amour de Dieu
et de l’amour du prochain.

Lorsque Jésus parle de justice,
il parle de l’amour du prochain.
Jésus déclare les pharisiens et les docteurs de la loi malheureux,
parce qu’ils ne voient pas cela,
aveuglés qu’ils sont par leurs vues partielles.

Que le Seigneur garde nos cœurs
de s’attacher excessivement à des commandements
ou des interprétations qui nous fassent oublier l’amour de Dieu
et l’amour du prochain.
Nous avons été créés pour être aimés et aimer :
là est notre véritable dignité,
là est notre véritable liberté.

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