FMJ MtlSamedi, 28e Semaine du temps ordinaire – B
Frère Thomas
Ép 1, 15-23 ; Ps 8 ; Lc 12, 8-12
20 octobre 2012
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Comment transmettre la foi ?

Faut-il transmettre la foi à nos enfants ?
Et comment pouvons-nous la leur transmettre ?

Certains pensent que non,
en affirmant que les enfants choisiront leur religion
quand ils seront grands.
Comment pourraient-ils choisir,
si personne ne leur aura donné
des bases de connaissances religieuses ?
Et si nous-mêmes avons découvert
et connu toute la richesse du Christ,
comment ne voudrions-nous pas le partager à nos enfants ?

Et si nous ne savons pas bien comment nous y prendre,
faisons confiance à l’Esprit Saint
qui nous enseignera au bon moment
ce que nous devrons dire.

Il y a parfois chez certains chrétiens
une réticence à transmettre aux enfants
– à leurs enfants ou à ceux des autres –
la foi qu’ils ont reçue.
Ils s’imaginent que ce serait de l’endoctrinement.

Peut-être eux-mêmes gardent-ils un mauvais souvenir
de la façon dont la foi leur a été enseignée durant leur enfance.
S’ils n’adhèrent pas à la foi de l’Église
– si toutefois leurs raisons de ne pas y adhérer sont bonnes –
alors qu’ils soient cohérents :
qu’ils ne transmettent pas à leurs enfants
ce qu’eux-mêmes considèrent comme mauvais pour eux.
Mais s’ils adhèrent à la foi de l’Église,
comment ne la transmettraient-ils pas à leurs enfants ?

Si vraiment nous avons découvert
et que nous connaissons le Christ,
si nous avons découvert
toutes les richesses du Credo de l’Église,
de ses sacrements, de sa liturgie,
de la vie renouvelée qu’elle nous propose,
alors quel mal y aurait-il
à désirer transmettre tout cela à nos enfants !

Nous leur transmettons bien notre langue,
notre culture sans qu’ils l’aient choisies.
Pourquoi ne leur transmettrions-nous pas notre foi ?
Ce n’est pas là profiter de la candeur,
de la faiblesse des enfants
pour leur imposer nos points de vue.

Si nous ne prenons pas soin
de la vie spirituelle de nos enfants
dès leur plus jeune âge,
d’autres, via les média, via leurs fréquentations
se chargeront sans scrupule
de leur donner des valeurs spirituelles
– ou des contre-valeurs.

Comment alors leur transmettre notre foi au Christ ?
D’abord comme Jésus l’a toujours fait avec ses disciples :
avec amour respect et délicatesse.
Lorsqu’ils sont plus petits,
ils sont davantage réceptifs.
Jésus ne dit-il pas :
« C’est à ceux qui sont pareils aux enfants
qu’appartient le Royaume des Cieux » (Mt 19,14).

Quand ils grandissent, les questions se posent…
parfois des refus.
C’est là que nous avons besoin de beaucoup d’Esprit Saint.
Que ce soit à la maison, à l’école, ou en paroisse,
il s’agit de ne pas renier notre foi en Jésus
dès que surviennent des difficultés.
Il s’agit aussi de responsabiliser les enfants devenus plus grands
devant la conséquence de leurs choix :
– Si tu rejettes Jésus et l’Église,
c’est un trésor pour toute ta vie que tu rejettes.
– Si tu l’accueilles, toute ta vie d’adolescent,
de jeune et d’adulte en sera transformée.

Ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre
ou comment parler lorsque votre enfant devenu grand
rejette la foi que vous lui aviez transmise.
S’il a la latitude de rejeter la foi,
c’est donc qu’il reste libre
et que ce que vous lui aviez transmis
quand il était plus petit
n’était pas de l’endoctrinement.
Il attend à la fois votre confession de la foi
et votre amour envers lui.

Comme Jésus, à la fin du discours sur le Pain de Vie,
qui demandait simplement à ses disciples :
« Voulez-vous partir vous aussi ? » (Jn 6,67)
Ne vous tourmentez pas ;
l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure même
ce qu’il faudra leur dire.

Que le Seigneur soit béni pour nos enfants.
Que nous les laissions venir à Lui
en leur transmettant la foi en Lui qui nous fait vivre.

Que l’Esprit Saint nous éclaire,
pour qu’au moment de leurs contacts dans la foi,
nous restions fidèles dans notre confession de la foi,
et dans notre amour pour eux.

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