FMJ MtlMardi, 2e Semaine de l’Avent – B
Frère Thomas
Is 40, 1-11 ; Ps 95 ; Mt 18, 12-14
9 décembre 2014
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Permettre à Dieu de venir vers moi

« Préparez à travers le désert,
le chemin du Seigneur » (Is 40,3).
Nous l’avons entendu dimanche dernier,
nous le réentendons aujourd’hui.
Et la voix qui a proclamé cela
– annoncée par le prophète Isaïe –
nous la connaissons :
c’est la voix de Jean Baptiste.
Nous pouvons donc en faire notre programme
pour le temps de l’Avent
et même pour toute notre vie.

Notons qu’il ne s’agit pas
de nous frayer un chemin pour aller vers Dieu.
Où irions-nous ?
Et bien de nos contemporains sont aux prises
avec de telles questions :
où aller pour Le chercher ?
Quelle religion, quelle philosophie,
quelle sagesse suivre ?

Pour nous chrétiens, nous savons
qu’il ne s’agit pas d’aller vers Dieu
mais de laisser Dieu venir vers nous.
« Préparez à travers le désert
– le désert de nos vies –
le chemin du Seigneur ».

C’est Dieu qui marche sur ce chemin
pour aller vers nous.
À condition qu’Il trouve
ce chemin déblayé, préparé.
Non pas qu’Il ne saurait le franchir
s’Il le trouve encombré,
mais Il ne veut pas entrer chez nous par effraction.
Il attend notre permission pour entrer.

Je prétends ne rien voir,
ne rien entendre,
ne rien sentir de Dieu.
Est-ce que je Le laisse venir jusqu’à moi ?
Il y a tant de soucis, d’images, de convoitises,
de pensées de toutes sortes en moi
que Dieu n’a pas accès à moi.
Si je déblaie tout cela,
si je retrouve mon cœur d’enfant
qui a soif de vie véritable, d’amour, d’éternité,
Dieu pourra enfin venir me rejoindre,
parler à mon cœur, me consoler,
venir me chercher moi la brebis égarée,
prendre soin de moi,
me manifester son visage de Père
miséricordieux et très aimant.

Mais Dieu est déjà venu en Jésus Christ,
pour tous les humains.
Il attend que Je le laisse aussi venir pour moi.
Mon travail, ce n’est pas de m’aventurer vers Lui,
c’est de préparer Son chemin vers moi.

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