FMJ MtlMercredi, 21e Semaine du Temps ordinaire – B
(Sainte Mariam de Jésus crucifié, carmélite, 1878)
Frère Thomas
1 Th 2, 9-13 ; Ps 138 ; Mt 23, 27-32
26 août 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Cacher où laisser paraître nos misères intérieures ?

Pourquoi Jésus a-t-il des paroles aussi virulentes
à l’égard des scribes et des pharisiens ?

Replaçons ce discours vif de Jésus
à leur égard dans le contexte
de l’Évangile selon saint Matthieu :
Jésus est entré dans Jérusalem,
acclamé par la foule
avec des rameaux et des palmes
et les notables juifs – grands prêtres,
scribes, pharisiens et sadducéens –
n’ont cessé de lui tendre des pièges
en Lui posant des questions embarrassantes.

Jésus de son côté prend du temps
à mettre en garde ses disciples
contre l’hypocrisie des scribes et des pharisiens.
Et Il se permet aussi
de leur adresser vivement la parole
pour les exhorter à sortir de leur hypocrisie.

C’est parce que Jésus les aime qu’Il leur parle ainsi.
Il veut les voir renoncer à un tel mensonge,
consistant à paraître correct de l’extérieur,
mais à cacher quantité d’injustices
et de méchancetés à l’intérieur.

Jésus utilise cette image des tombeaux blanchis,
qui ont une belle image à l’extérieur
mais qui cachent des ossements à l’intérieur.
Mais ils n’accueillent pas ces exhortations de Jésus.
Ils ne les accueillent pas,
parce qu’ils ont peur pour leur pouvoir.

Ils veulent rester avec une belle apparence extérieure
pour continuer à exercer leur domination religieuse
sur le peuple qui leur est confié.

Et nous, avons-nous peur de nos misères intérieures,
voulons-nous les cacher aux autres – et à nous-mêmes –
sous des belles apparences ?
Ou bien consentons-nous à accueillir
et à laisser paraître le petit rien que nous sommes,
pour laisser le Seigneur l’agréger au tout qu’Il est ?

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