FMJ MtlMercredi, 9e Semaine du Temps ordinaire – B
Frère Thomas-Minh
Tb 3, 1-11.16-17 ; Ps 24 ; Mc 12, 18-27
3 juin 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Seul le Seigneur Jésus peut donner la vraie Paix

Frères et sœurs,
aujourd’hui nous célébrons la messe pour la vie.
Nous prierons pour que la vie soit respectée et protégée.
Chacun de nous peut aussi faire quelque chose
pour que la vie de toute personne humaine
soit rendue plus belle.
Nous ne vivons pas seulement chacun pour soi
mais aussi les uns pour les autres.
C’est là le mystère du Corps mystique du Christ ressuscité.

Dans l’Évangile d’aujourd’hui,
les Sadducéens interrogeaient Jésus
sur la question de la résurrection.
Les Pharisiens détestaient souvent
les paroles et les actes de Jésus
mais ils croyaient en la résurrection des corps.

En revanche, les Sadducéens ne croyaient pas
en la résurrection de la chair.
Le Seigneur leur répondit alors
que Dieu n’est pas le Dieu des morts
mais des vivants (cf. Mc 12, 27).
Lorsqu’on ressuscite d’entre les morts,
on ne prend ni femme ni mari,
mais on est comme les anges dans les cieux (v.25).

Certaines personnes aimeraient
résumer l’histoire de l’humanité en trois mots :
naissance, souffrance et mort.
Dans l’Évangile, l’histoire de l’humanité
ne se termine pas dans la tristesse de la souffrance et de la mort.
« Sept frères moururent et la femme aussi » (Mc 12,21).
Cela veut dire que personne n’échappe à la mort.
Mais si nous mourrons avec le Christ,
avec Lui nous ressusciterons (cf. Rm 6,5).
C’est la bonne nouvelle pour toute l’humanité.
C’est Jésus-Christ qui redonne un sens à la vie.
La gloire de Dieu, ce sont les hommes et les femmes qui vivent.
Et Dieu veut que chacun, chacune vive dans le bonheur.

Parfois dans la vie sociale, quand nous gardons le silence
et que nous témoignons de l’indifférence
vis-à-vis de certains événements,
nous sommes coupables de complicité avec le mal.
Il faut prier et faire quelque chose !

Voici un exemple :
dans le journal Le Devoir du samedi 30 mai dernier,
on pouvait lire, à la première page,
la lettre d’une adolescente
qui était partie pour rejoindre les djihadistes.
Elle écrivait à sa mère pour lui dire
qu’elle avait cherché le bonheur et qu’elle l’avait trouvé.
Elle aime Dieu maintenant
et elle va rejoindre ses frères et ses sœurs djihadistes.

On peut y réfléchir…
Ne pourrait-on pas dire que cette lettre de la jeune fille
est la voix de l’humanité dans le monde d’aujourd’hui ?
L’humanité est vraiment malade, blessée, souffrante !
On pourrait peut-être imaginer une image terrible…
Une fille de quinze ans qui s’en va
avec une bombe attachée autour d’elle.
On lui a confié une mission :
détruire en une fois le plus de personnes possible et elle-même.
Tous seront morts par la violence !
L’humanité doit arrêter ce carnage.

À la place de chercher à tuer
la jeune fille et les autres djihadistes
pour les empêcher de mener à leur fin leur mission meurtrière,
il faut leur apporter l’Amour, la Bonne Nouvelle
pour qu’ils changent de pensée et de direction dans leur vie.

Il y a toujours l’espérance dans la vie.
Dieu a créé l’homme à son image.
Il a confiance en l’homme.
Il espère que chaque homme, chaque femme
pourra toujours changer de pensée et de direction dans sa vie.

C’est Jésus qui nous guérit et qui nous donne une vie nouvelle.

Il y a eu des personnes qui ont changé leur vie,
qui ont changé la direction de leur vie
après avoir rencontré des difficultés,
voir même des drames dans leur vie.
C’était le moment de la résurrection spirituelle
qui prépare la résurrection de la chair
pour vivre comme les anges dans les cieux.

Le monde d’aujourd’hui doit réveiller en lui la bonne conscience !
Nous sommes tous responsables
pour tout ce qui se passe dans ce monde
concernant la vie de toute l’humanité.
La jeune fille djihadiste est la figure
d’une communauté humaine malade, blessée, souffrante.
On a besoin de la guérison, de l’amour véritable et du bonheur.
Tout cela, nous pouvons le recevoir
en la personne de Jésus-Christ, Sauveur du monde.

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