FMJ MtlSaint Pio de Pietrelcina, prêtre capucin, 1968
(Mercredi, 25e Semaine du Temps ordinaire – B)
Frère Thomas-Minh
Esc 9, 5-9 ; Ct Tb 13 ; Lc 9, 1-6
23 septembre 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

« Le Jugement dernier, pensez-y! »

Frères et sœurs,
la messe d’aujourd’hui célèbre la mémoire
d’un saint bien connu dans le monde entier :
saint Padre Pio.

Saint Padre Pio a porté dans sa chair les stigmates du Christ.
Ce sont des signes de la crucifixion.
Dans sa vie, Padre Pio n’a pas seulement
contemplé la Passion du Christ comme une mémoire,
comme le chemin de croix du Vendredi Saint,
mais il a adapté sa propre vie à la Passion du Christ.

Cela veut dire qu’il a participé à la Passion
et à la mort du Christ
afin de pouvoir devenir semblable
à Dieu, son Sauveur !
Le chemin du Christ,
c’est d’unir la nature humaine à la Personne Divine.

Dans la vie de saint Padre Pio,
la prière avait la première place.
Il disait : « Dans les livres, nous cherchons Dieu.
Dans la prière, nous Le trouvons ».

Le prière ne veut pas dire seulement
la prière vocale dans l’assemblée,
mais encore dans chaque instant de notre vie.

Voici comme exemple :
réciter en silence dans notre cœur
un Notre Père et trois Je vous salue Marie
quand nous voyageons en métro, dans notre voiture
ou que nous sommes à pied.
Ça aussi c’est de la prière.

Et pour le salut des âmes,
saint Padre Pio prenait conscience
qu’il était prêtre du Christ.
Il plaça donc l’Eucharistie et la confession
au cœur de son ministère de prêtre.
Ensuite venait : « Proclamez le Royaume de Dieu.
Annoncez la Bonne Nouvelle »
Et c’est aussi le message de l’Évangile de ce jour.

Le Royaume de Dieu et la Bonne Nouvelle
ne sont pas très concrets à nos yeux.
Cependant, ils nous donnent beaucoup d’espérance pour avancer.
Ils nous donnent comme une motivation pour vivre.
La Bonne Nouvelle en particulier pour les pauvres,
les malades et tous ceux et celles qui sont de bonne volonté.

Dieu rendra justice et récompense
à ceux et celles qui mettent leur espérance en Lui.

Parfois, il y a des personnes
qui ont subi une injustice dans leur vie
même jusqu’à leur mort,
mais au Jugement dernier,
ils verront la justice et la miséricorde de Dieu
parce que le Royaume de Dieu et la Bonne Nouvelle
y apparaîtront clairement à leurs yeux.
Au jugement dernier, les justes seront au Paradis.
Leur corps et leur âme seront dans la Gloire céleste
à l’image de la Vierge Marie
qui a été élevée au Ciel avec son corps et son âme.

Aujourd’hui, nous vivons dans l’espérance.
Quand le Christ viendra dans sa gloire,
Il nous accueillera dans son Royaume.

Si vous avez l’occasion de visiter la crypte
dans la Maison-Mère des Sœurs hospitalières
de Saint-Joseph à Montréal,
vous verrez plein de panneaux
devant les tombeaux des religieuses défuntes.
Sur chaque panneau, il y a un conseil comme celui-ci :
« Le Jugement dernier, pensez-y ! ».

Dimanche dernier, pendant notre visite,
quand j’ai lu ces paroles devant les tombeaux des religieuses,
j’ai vu l’Amour, la Miséricorde et la Justice de Dieu.

En effet, ces panneaux ne sont pas
des menaces de mort ou de punition.
Au contraire, c’est la voix de la tendresse de Dieu,
celle du Bon Berger Jésus-Christ.

« Le Jugement dernier, pensez-y ! »
Dieu est miséricordieux et juste.
Il ne Lui manque ni l’un ni l’autre.
Accueillons donc dès aujourd’hui
le Royaume des Cieux et la Bonne Nouvelle
dans notre cœur et dans notre vie quotidienne et
comme une préparation à la rencontre de Jésus-Christ
pour entrer dans le Royaume de Dieu.

© FMJ – Tous droits réservés.