Mardi, 6e Semaine du Temps ordinaire – B
Frère Thomas-Minh
Gn 6, 5…7, 10 ; Ps 28 ; Mc 8, 14-21
17 février 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

La réalité du Ciel sur la Terre, c’est l’amour mutuel

Frères et sœurs,
la lecture de la Genèse d’aujourd’hui
nous parle de la pluie pendant 40 jours et 40 nuits
pour effacer la méchanceté de l’homme sur la Terre
et seule la famille de Noé en a été sauvée.

De nos jours, la méchanceté de l’homme
existe toujours sur la Terre.
Par exemple, le journal rapporte que dans certains pays,
il y a des hommes
qui ont brutalement tué d’autres hommes ;
que parfois, ils crucifient même
des enfants sur des croix.
C’est vraiment la méchanceté des êtres humains.

Mais le Seigneur Jésus
ne veut pas que l’enfer ce soit les autres.
Au contraire, le Seigneur a commandé à ses disciples
d’aimer les autres comme des frères, des sœurs,
des amis, des héritiers de Dieu,
des cohéritiers du Christ, des fils et des filles de Dieu.

Il y a une règle d’or pour tous les peuples de la Terre,
y compris pour les non-croyants :
« Faites aux autres
ce que vous voudriez qu’ils vous fassent
et ne faites pas aux autres
ce que vous ne voudriez pas qu’ils vous fassent » (cf. Mt 7,12.)

Dieu a inscrit cette loi dans le cœur de chaque être humain.
Si chacun mettait cette parole du Seigneur en pratique,
les relations humaines deviendraient alors
de plus en plus joyeuses !

Le déluge au temps de Noé a duré 40 jours et 40 nuits.
Cela rappelle le temps du Seigneur au désert :
40 jours et 40 nuits.
Ce qui importe pour nous tous,
c’est de rester unis au Christ !
Dans le combat spirituel
et dans toutes les épreuves de notre vie,
soyons unis à notre Seigneur Jésus
et non pas à Satan !

Dans l’Évangile d’aujourd’hui,
les disciples discutent sur le manque de pain.
Ils n’ont qu’un seul pain avec eux dans la barque.
Le pain est la nourriture ordinaire.
Cependant, dans la Bible,
le pain symbolise la vie.
Les miracles que Jésus a faits
dans l’Évangile avec des pains
symbolisent le festin dans son Royaume.

C’est Lui qui est le Maître de tout
comme nous le chantons au psaume 22 :
le Seigneur est mon Berger,
je ne manque de rien.
Le psalmiste chante encore dans le psaume 144 :
Seigneur, tu ouvres ta main
et nous voici rassasiés.

Le mystère de la foi se trouve encore plus ici :
le Seigneur Jésus ne veut pas seulement
que nous recevions du pain, du pain ordinaire
ainsi que le pain eucharistique,
mais Il veut que nous soyons capables
de nous donner nous-mêmes,
comme Lui a donné la nourriture pour la foule.
Mais de quelle façon pouvons-nous nous donner
comme notre Seigneur l’a fait ?
Le pape Benoît XVI a dit :
« Dieu ne fait pas avec le nombre
mais avec le grain qui meurt. »

Un grain de blé qui tombe en terre, s’il meurt,
donne beaucoup d’autres grains de blé.
Jésus-Christ est le premier grain qui meurt
et qui Se donne.

Pour conclure : au lieu d’effacer les méchants
et les pécheurs comme moi de la Terre,
comme par le déluge au temps de Noé,
Jésus-Christ est venu pour renouveler la surface de la Terre.
Il a voulu rassembler tous les êtres humains
pour construire déjà quelque chose
de la réalité du Ciel sur cette Terre.

La réalité du Ciel sur la Terre, c’est l’amour mutuel.
C’est la charité envers les autres.
« Aimez-vous les uns les autres
comme Je vous ai aimés » (Jn 13,34).
C’est le commandement du Seigneur pour nous tous.

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