Le Parvis de la Miséricorde a lieu les 3, 4 et 5 juin. Pour cette occasion, le Sanctuaire du Saint-Sacrement devient un oasis de la Miséricorde. Pour nous y préparer dans la prière, 3 prédications ont été prêchées sur le thème de la miséricorde, nous invitant à partager largement  cette miséricorde reçue à toute la ville.
Vous pouvez lire ou relire ces homélies disponibles ci-dessous. Bon Parvis !

Retrouvez aussi toute l’actualité de l’année de la Miséricorde …

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FMJ Mtl

TRIDUUM EN PRÉPARATION AU PARVIS
Frère Antoine-Emmanuel
20, 21 et 22 mai 2016
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

 

Vendredi 20 mai 2016 – Textes du jour : Jc 5, 9-12 ; Ps 102 ; Mc 10, 1-12

Nous recevons cet Évangile dans l’Année de la Miséricorde. Et l’on aurait envie de dire : Mais Seigneur où est ta Miséricorde quand tu viens réaffirmer si fortement l’indissolubilité du mariage? Moïse lui-même avait fait des concessions et Toi, Jésus, Tu reviens à ce qui était au commencement ?

Est-ce bien miséricordieux ? Oui, frères et sœurs, ce texte révèle une grande miséricorde. Car, si Jésus réaffirme l’indissolubilité du mariage, c’est pour une raison : parce qu’il la rend possible !
Jésus en mourant sur la croix a déversé la Miséricorde sur le monde. Et c’est cette Miséricorde accueillie par les époux qui rend possible – et belle – une vie conjugale qui traverse épreuves et infidélités.

C’est vrai du mariage; c’est vrai de tout l’accomplissement de la loi que Jésus nous propose à travers l’Évangile. Il repose toujours sur la Source de la Miséricorde qui désormais jaillit dans le cœur des croyants, dans nos cœurs.

Cela nous mène à la première chose qu’il nous faut faire en ce triduum de préparation au Parvis de la Miséricorde : prendre conscience de ce que cette Source de la Miséricorde nous habite déjà.

Ce soir, je voudrais vous inviter à regarder votre vécu, ne serait-ce que le vécu de ces derniers jours et de le regarder avec une question : comment est-ce que j’ai été en relation avec la fragilité des autres ? Toute personne porte des fragilités, des faiblesses; et toute personne a une histoire de péchés. Comment est-ce que vous vous êtes situés vis-à-vis de la fragilité des autres ces jours derniers ?

Il y a sans doute des occasions où vous vous êtes durcis, peut-être par peur, ou bien par lassitude, ou encore peut-être par dureté du cœur. Mais regardez bien en vous : n’y a-t-il pas aussi des moments où vous avez ressenti une certaine tendresse, une compassion, un non-jugement ?
Vous n’avez pas justifié la personne, vous l’avez aimé dans sa fragilité, ses erreurs, et vous avez posé un geste d’amour… ou donné une parole… peut-être très discrète…Vous avez sympathisé avec la faiblesse de l’autre et cette sympathie s’est traduite dans des actes.

Je vais vous donner quelques exemples. Je ne vais pas les chercher loin. Ce sont des exemples de ces derniers jours dans la famille du Sanctuaire. Des œuvres de miséricorde très concrètes.

Un de vous a su qu’une fidèle du Sanctuaire allait se retrouver à la rue et vient de lui offrir de la loger le temps qu’il faut et gratuitement.

Une personne a été blessée parce qu’elle avait été mal reçue par un proche. Le lendemain, déjà, elle cherchait un chemin très concret pour renouer la confiance et la collaboration.

Un de vous qui a connu un deuil a demandé de prier certes pour l’être cher qui est décédé, mais aussi de « dire la messe pour les défunts pour lesquels on ne prie pas ».

Un de vous a amené une personne à un frère prêtre pour qu’elle reçoive le sacrement de guérison et elle l’avait préparée pour cela.

Un de vous voyant un pauvre qui cherchait quelques pièces est allé s’asseoir avec lui sur le banc de l’avenue pour parler avec lui.

Un de vous est allé dans une situation à très haut risque pour sa vie pour visiter un proche en fin de vie.

Un de vous est allé aider une femme qui était aux prises avec des punaises de lit.

Un de vous a fait entrer un itinérant et lui a offert de quoi prendre une douche quand il l’a trouvé en larmes devant une église.

Et je pourrais continuer cette liste et tout cela n’est que des jours derniers. C’est cela la miséricorde. Ce n’est pas une idée. C’est notre cœur qui se fait proche de la misère de l’autre.

N’y a-t-il pas eu des gestes semblables dans votre vie ces derniers temps ?

Allons plus loin : comment avez-vous réagi quand la fragilité de l’autre a été pour vous source de souffrance parce que vous avez été humilié, agressé, oublié, abusé, manipulé ? Vous vous êtes durcis ? C’est compréhensible. Mais regardez bien…N’y avait-il pas aussi dans votre cœur le désir d’aimer cette personne violente ? Un goût pour la compassion, pour le pardon ?

Je n’ai aucun doute que nous tous, en regardant bien notre cœur, nous trouverions des situations bien concrètes où nous avons exercé la miséricorde et le pardon.

Si nous sommes attentifs, nous verrons que notre vie est traversée, habitée par un amour qui ne juge pas, un amour qui ne cherche pas à avoir raison, un amour qui ne veut pas dominer, qui veut donner à l’autre liberté et vie, un amour qui n’est pas bloqué pour la fragilité de l’autre…Un amour qui a même tendance à fleurir devant la fragilité de l’autre. Un amour humble, désarmé qui n’a pas peur de mourir pour que l’autre ait la vie. Cet amour, cela s’appelle la miséricorde et c’est un trésor extraordinaire.

D’où nous vient cet amour qui sympathise avec la faiblesse de l’autre ? De nous tout seuls ? Moi, je dis non !

Arrêtez-vous à un exemple, une situation, et là, vous pouvez vous demander : y a-t-il un lien entre cet amour que j’ai eu en moi et l’amour que j’ai reçu de Dieu ? Y a-t-il un lien un rapport, une continuité entre la tendresse que je reçois de Dieu et la tendresse que je donne à l’autre dans sa fragilité ?

Oui, cet amour vient d’une source. Cet amour a une source, une source unique pour toute la terre. Cette source, c’est le Cœur du Christ ! « Ce qui est beau dans le désert, c’est qu’il cache un puits quelque part » (Saint Exupéry). Dans le désert de ce monde, il y a une Source.

Prenez la première lecture d’aujourd’hui : Saint Jacques évoque le récit de Job et de ses épreuves terribles pour regarder ce qui est le but du Seigneur quand Il permet l’épreuve. Dieu voulait couronner Job de bonheur et de joie. Pourquoi ? Parce que littéralement le Seigneur « a beaucoup d’entrailles et montre de la pitié. »

Le Seigneur a beaucoup d’entrailles…C’est encore ce que le Psaume a proclamé : « Il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie. Il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse ». Voilà bien le désir de Dieu : nous couronner d’amour et de tendresse.

La source est toujours offerte, source d’amour et de tendresse, de miséricorde et de compassion et elle coule en nous ! Et cet amour n’habite pas seulement le cœur des chrétiens ! Jésus sait trouver des failles dans le cœur de tous les humains pour y faire pénétrer l’Amour de son Cœur.

Mais nous, nous avons, nous chrétiens, un grand privilège : nous savons où est la source, et nous pouvons aller nous y abreuver librement et gratuitement! C’est notre grand privilège. Nous savons où est la Source vive de la Miséricorde ! Nous autres, qui prions au Sanctuaire du Cœur eucharistique de Jésus, nous savons très bien où est la Source. Et la Source jaillit ! Et elle jaillit abondamment.

Alors je voudrais pour conclure vous raconter une histoire, une sorte de parabole. Cela se passe dans le désert. Un désert immense et d’une grande aridité. Le désert, le désert… et rien d’autre que le désert. Or voilà que trois hommes y trouvent une source. Vous imaginez leur joie, leur bonheur. Ils boivent… ils boivent… Or ils savent bien qu’il y a beaucoup d’autres personnes dans ce même désert qui ont, oui, quelques petites réserves d’eau, mais qui ne savent pas où est la source. Que leur dites vous à ces trois hommes qui connaissent la source ? Que leur recommandez-vous ? Je crois que vous leur direz trois choses :
Premièrement, allez rejoindre les autres. Allez-y vite avant qu’ils meurent de soif.
Deuxièmement, apportez-leur un peu d’eau pour qu’ils voient que vous dites vrai et pour qu’ils goûtent l’eau de la source.
Et troisièmement, indiquez-leur le chemin de la source.

Est-ce que cette histoire vous parle ? Qui sont ceux qui ont trouvé la source ? Et quelle est donc notre mission : allez rejoindre ceux qui ne connaissent pas la source; leur apporter un peu d’eau; et leur indiquer le chemin de la source. C’est cela que nous allons méditer demain. En attendant puisons ce soir à La Source. Le Cœur eucharistique de Jésus coule maintenant pour nous. Sa grande blessure d’amour d’où jaillissent les flots de la Miséricorde…

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Samedi 21 mai 2016 – Textes du jour : Jc 5, 13-20 ; Ps 140 ; Mc 10, 13-16

Ce jour-là, les apôtres ont dû être surpris et déroutés. Ils pensaient bien faire en écartant les enfants. Ils voulaient préserver Jésus, prendre soin de Jésus, de son ministère, de ses urgences à Lui…« Laissez les enfants venir à Moi, ne les empêchez pas » (Mc 10,14). Pourquoi ? Parce qu’ils sont touchants ? Non ! Parce que le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Vous, les apôtres, n’écartez pas les enfants, parce que vous avez besoin d’eux. Ce sont eux qui vous indiquent le chemin du Royaume. Par leur simplicité, par leur confiance, leur candeur. Eux vous enseignent à puiser l’amour miséricordieux avec une grande simplicité de cœur.

Et Marc nous raconte que Jésus les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains (v. 16). C’est cela que les apôtres devaient imiter et enseigner : se laisser embrasser et bénir par Jésus. Laisser les flots de l’Amour miséricordieux de Jésus couler sur nous sans réfléchir et calculer si nous les méritions ou pas. Avec la candeur d’un petit enfant.

Cela nous ramène à ce que nous regardions hier soir : la Miséricorde, dont nous avons vu qu’elle est bien présente en chacun de nous, a une source qui est le Cœur de Jésus. Une mystique italienne rapporte ces propos de son ange gardien : « Rappelez-vous ce par quoi vous avez reçu l’Esprit de Dieu ! Par le sacrifice du Christ ! L’Esprit de Dieu, cette très heureuse Lumière, ce Feu d’Amour, est passé par les déchirures de la chair de l’Agneau ; et, comme la flamme qui jaillit d’une fournaise intense, Il a surgi du Cœur lacéré du Fils de Dieu votre très saint Frère » .
La source de la miséricorde, c’est le Cœur lacéré de notre très saint Frère, de Jésus.

Voici le témoignage donné ici-même par notre frère Michel-Marie : « Ma mère ne m’a jamais imposé de prier, mais elle priait, adorait, intercédait et quand le temps est venu, c’est le Christ qui est venu me visiter. Ce que Jésus m’a montré ce sont ses plaies, pas un corps glorieux, mais un corps déchiqueté : plus rien ne ressemblait à un homme. J’ai alors compris que ma façon de vivre et d’être avait causé du mal à quelqu’un d’innocent, mais qu’il ne criait pas vengeance. J’aurais aimé avoir une punition, j’aurais pu payer ma dette et continuer ma vie, mais j’ai compris que ma façon de vivre avait des conséquences et un prix. Que la miséricorde n’annulait pas la justice. Jésus efface notre péché : Il prend sur Lui les conséquences de notre péché. La miséricorde n’est pas un jeu, une décision d’un superman sur son trône, mais c’est Dieu qui assume nos péchés : Il prend notre place. »

Et parce que dans le désert de notre temps nous connaissons le chemin de la Source, nous avons vu hier que nous avions trois choses à faire :
– rejoindre ceux qui ne connaissent pas le chemin de la Source.
– leur porter un peu d’eau, leur porter cette tendresse et cette bénédiction de Jésus,
– et leur indiquer le chemin de la Source.

Mais comment les rejoindre ? Commençons par la question inverse, un peu provocante :
Comment ne pas les rejoindre ? Comment être sûr de rater la rencontre ? Il n’y aura pas de rencontre quand nous considérons les personnes à rejoindre comme un « objet », une proie, avec un défi de réussite, de conquête. Alors, il n’y a pas de relation, il ne peut pas y avoir de relation. Il n’y a pas non plus de vraie rencontre si nous partons du présupposé : « moi j’ai, je sais, je possède Dieu et eux n’ont pas, ne savent pas, ne possèdent pas ». Il n’y a pas d’amour.

Le Père Desroches, alors qu’il commençait son ministère auprès des handicapés, a reçu cette phrase : « Ne crois pas que tu pourras Me donner à eux si tu ne crois pas que tu pourras Me recevoir d’eux ! »

Revenons à la question en positif : Comment rejoindre ceux qui ne connaissent pas la Source ? Nous devons, je crois, partir de cinq certitudes :
1) Dieu habite la ville avant même que j’y pense !
2) Tout humain est à l’image de Dieu.
3) Dieu travaille les cœurs. Il est à l’œuvre en chaque vie.
4) Chaque personne est riche d’une expérience, d’une sagesse que je n’ai pas.
5) chaque personne est un mystère.

Alors, je pars à la rencontre d’un mystère de Dieu. Je pars pour une rencontre. Je prends le risque d’une rencontre et je n’en sortirai pas indemne. Je pars pour accueillir et donner. Je ne viens pas verser un contenu dans un contenant. Je choisi de me faire capacité et d’accueillir l’autre, de leur faire place en moi.

Écoutez ce que dit Chiara Lubich : « En face du prochain, quel qu’il soit, nous devons savoir oublier (même pour quelques instants si le devoir nous appelle ailleurs) tout ce que nous faisons de beau, de grand et d’utile et être prêts à nos « faire un » avec lui pleinement, avec comme mesure celle de savoir mourir pour l’autre. C’est cela la vie chrétienne. « Se faire un » embrasse touts les aspects de la vie et constitue l’expression maximale de l’amour. En vivant ainsi, on est mort à soi-même, mort à notre « moi » et à tout attachement spirituel. On fait place à l’autre qui, ainsi, trouve toujours un espace dans notre cœur. « Se faire un » signifie qu’en face de tous on se met dans la position de celui qui apprend, parce que nous avons réellement à apprendre. La pratique de ce « se faire un » avec les autres n’est pas simple. Elle exige le vide complet de nous-mêmes : ôter les idées de notre tête, les affections de notre cœur, toute chose de notre volonté, aller jusqu’à faire taire toutes les inspirations, perdre Dieu en soi pour Dieu présent dans le frère afin de s’identifier avec les autres » (Traduit de « L’arte di amare », Ed. Città Nuova)

Que se passe-t-il alors ?

1. Si la personne refuse immédiatement toute rencontre, je l’accueille avec son refus et je la bénis. C’est peut-être la seule fois de la journée, ou de la semaine ou de l’année, que quelqu’un l’aura bénie. Moi j’en suis nécessairement blessé. Mais je choisis d’être blessé avec Jésus. J’entre de manière vitale dans le cœur blessé de Jésus et, dès lors, il y a de l’eau vive qui va jaillir de ma blessure.

Soyez certain d’une chose : cette rencontre aura servi le Royaume. Je vous l’illustre par cette histoire : Un musulman voyant comment des gens cherchaient à éviter un moine ou une moniale qui offrait un verre d’eau sur la rue a été très interpellé par cette charité refusée et il est entré dans le Sanctuaire et la semaine dernière, il était à la crypte à prier avec le Relais !

2. Si la personne accepte de s’arrêter, de me regarder, de parler, je lui offre mon temps, mon écoute, mon attention. Il n’y a plus qu’elle qui compte. J’accepte de mourir à moi-même, à mes idées, à mes certitudes de foi pour accueillir pleinement ce jeune tatoué ou cet adulte amer, cette jolie blonde ou cet itinérant qui sent mauvais.

Je prends le risque de l’amitié. Je ne peux pas servir le Royaume sans entrer en relation. Je ne suis pas un représentant de commerce mais un disciple de Jésus ! Cela peut durer une minute, deux, dix, une heure… En l’écoutant, je ne prépare pas ma réponse. Je confie à Jésus mon besoin de préparer une réponse, de m’aimer, de me défendre. C’est peut être la seule fois de cette journée ou de sa vie que cette personne aura été vraiment écoutée !

3. Et il peut arriver que l’autre soit dans l’ouverture, soit prête à m’entendre, par curiosité, ou à cause de sa souffrance, de sa quête de sens ou par amitié. Il a peut-être beaucoup plus de capacité d’amitié que moi ! Il est même peut être l’ange que Dieu m’envoie pour m’ouvrir à l’amitié ! Alors que je me mets à l’écoute intérieure de l’Esprit, je lui partage ce qui monte intérieurement en moi. « Ce qui est important, c’est de parler avec notre cœur pour rejoindre le cœur de l’autre, pour rejoindre la blessure de l’autre » (Claire Cyr).

Ce pourrait être alors le moment de partager mon expérience de la miséricorde. « L’important c’est d’être soi-même convaincu intérieurement de la Miséricorde de Dieu pour la livrer aux autres. Si j’y crois vraiment, les mots vont venir pour rejoindre l’autre. Je n’ai pas à craindre. L’important c’est de préparer mon cœur, c’est d’habiller mon cœur de l’Amour infini de Dieu. Je dirai mon témoignage personnel ou bien le témoignage de personnes proches face à la Miséricorde. Je pourrai me référer à certains saints, me référer à des textes de l’Évangile. (Claire Cyr).

Ce peut être aussi l’occasion de raconter cette histoire qui m’a beaucoup touché. C’est une belle histoire vécue racontée par le Père Guy Gilbert . « Un adulte de vingt ans avait sali ses parents. Une affaire qui détruit un peu la réputation des parents. Et le père dit à Jean qui avait sali sa famille : « Jean, fout le camp ! Et ne remets plus jamais les pieds à la maison ! ». Alors Jean est parti, la mort dans l’âme, mais il est parti.
Et puis quelque temps plus tard, il se dit : « Je suis vraiment une ordure, un salaud ; alors je vais demander pardon à mon père ». Mais il avait tellement peur que son père le jette de la maison, alors il lui écrit et dit : « Papa, vraiment, je vous ai salis, je te demande pardon. Je voudrais tant revenir à la maison. Je t’écris, je ne te mets pas d’adresse. J’ai tellement peur que tu me dises non. Si tu me pardonnes, mets un foulard blanc, je t’en prie. Sur le pommier, devant la maison, tu sais la grande allée des pommiers qui conduit à la maison. Mets un foulard blanc sur le dernier pommier ».
Et puis, quelque temps plus tard, il dit à son frère et ami Marc : « Je t’en supplie Marc, accompagne-moi, voilà ce qu’on va faire. Je te conduis jusqu’à la maison. A cinq cents mètres de la maison, tu prends le volant, je me mets à côté, à la place du passager, je ferme les yeux. Lentement, tu descends l’allée des pommiers. Tu t’arrêtes. S’il y a un foulard blanc, alors, je foncerai à la maison… S’il n’y a pas de foulard, jamais plus je ne reviendrai ».
Ainsi dit, ainsi fait. A cinq cents mètres, Jean donne le volant à Marc. Jean s’assied à la place du passager, ferme les yeux et lentement la voiture descend la grande allée des pommiers, jusqu’au dernier pommier devant la maison. Et Jean, les yeux fermés, dit à Marc : « Je t’en supplie Marc, mon père a-t-il mis le foulard blanc ? Dans le pommier, devant la maison ? » Et Marc lui dit : « Non, non Jean, il n’y a pas de foulard, dans le pommier devant la maison, mais il y en a des centaines, tout au long de l’allée… »

Pour conclure, je voudrais vous citer le Pape François dans son message pour la Journée missionnaire mondiale de 2016 :

« La mission ad gentes est comme une grande, immense œuvre de miséricorde tant spirituelle que matérielle. Nous sommes tous invités à « sortir », en tant que disciples missionnaires, chacun mettant au service des autres ses propres talents, sa propre créativité, sa propre sagesse et sa propre expérience en ce qui concerne l’annonce du message de la tendresse et de la compassion de Dieu à l’ensemble de la famille humaine. Sur la base du mandat missionnaire, l’Église prend soin de ceux qui ne connaissent pas l’Évangile, parce qu’elle désire que tous soient sauvés et arrivent à faire l’expérience de l’amour du Seigneur. Elle « a pour mission d’annoncer la miséricorde de Dieu, cœur battant de l’Évangile » (Bulle Misericordiae Vultus, n.12) et de la proclamer dans tous les coins de la terre, jusqu’à atteindre tout homme, femme, personne âgée, jeune et enfant.
Mais tout cela ne sera fécond que si c’est porté dans la prière. C’est la prière qui va puiser au profond du Cœur du Christ. C’est la prière qui purifie nos cœurs. C’est la prière qui ouvrira le cœur des gens que nous rencontrerons. C’est la prière qui est l’âme de la mission de l’Église.

Prions dons en cette Eucharistie pour que cette mission soit très féconde.

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Dimanche 22 mai 2016 – Fête de la Sainte Trinité
Textes du jour : Pr 8, 22-31 ; Ps 8 ; Rm 5, 1-5 ; Jn 16, 12-15

Je voudrais partir ce matin d’un verset de la deuxième lecture « L’espérance ne déçoit pas ». Cela veut dire : jamais nous ne serons honteux d’avoir espéré. Si nous comptons vraiment sur Dieu, jamais nous ne serons déçus. Et pourquoi cela ? Paul répond : « Parce que l’amour de Dieu pour nous a déjà été répandu dans nos cœurs » (Rm 5,5). Toutes sortes d’épreuves peuvent nous arriver et nous terrasser, mais il y a une réalité qui nous est déjà donnée et que rien ni personne ne peut nous enlever : l’Amour du Père pour nous. « Rien ne peut nous arracher de sa main « (cf. Jn 10,29) Nous pouvons, nous, l’oublier, le refouler, le rejeter, mais cet amour nous est constamment offert, il a même été déversé dans nos cœurs. Notre cœur n’est pas une poche vide! L’Amour de Dieu y habite. L’Amour de Dieu S’y déverse. Et comment se déverse-t-il ? « Par l’Esprit Saint qui nous a été donné. » C’est dans l’Esprit Saint que nous nous découvrons aimés du Père.

Et comment l’Esprit est-il venu en nous ? D’où nous vient l’Esprit ? Le Pape François nous donne cette belle réponse : « De l’immense don d’Amour qu’est la mort de Jésus sur la croix a jailli pour toute l’humanité, comme une immense cascade de grâces, l’effusion de l’Esprit Saint. »(Homélie de Pentecôte, 15.05.2016) C’est du cœur du Christ en croix que jaillit pour nous l’Esprit Saint, et l’Esprit Saint répandu en nos cœurs nous plonge dans l’Amour du Père.

Vous voyez, vous pressentez ce mouvement d’Amour, cette danse trinitaire? L’Évangile nous l’indique aussi : « Tout ce qui appartient au Père est à Moi, dit Jésus. Voilà pourquoi Je vous ai dit : l’Esprit Saint reprend ce qui vient de Moi pour vous le faire connaître ».

La vie chrétienne c’est d’être plongés dans ce tourbillon d’amour. C’est être embarqué dans cette danse, où le Père Se donne au Fils dans l’Esprit d’Amour, où le Fils Se livre au Père dans le même Esprit. Aucune personne n’existe pour elle-même. Chacune est tournée vers l’Autre dans la joie. Un seul Amour, une unique Amour, en trois personnes qui dansent dans une même communion. Et une communion qui déborde. Une communion qui déborde en nous donnant d’exister, en créant notre liberté et en nous attirant dans ce même Amour, allant jusqu’à nous perdre quand nous péchons pour nous offrir de nous recréer dans l’Amour miséricordieux.

La Très Sainte Trinité n’est vraiment pas une idée, une sorte de mathématique pour spécialistes de la théologie. C’est un tourbillon d’Amour qui nous attire dans l’amour et qui nous envoie pour aimer. Et ce tourbillon s’est fait divinement proche de nous sur la croix. Il S’est rendu visible dans le Cœur de Jésus dont nous avons vu ces derniers jours qu’Il est la source.

Je le redis : c’est notre privilège, notre grand privilège de chrétiens de savoir où est la source. Dans le désert de notre temps, nous savons où est la source de l’amour miséricordieux ! Et il est sûr que nous ne pouvons pas nous permettre de boire sans partager l’eau de cette source ! Nous l’avons vu dès vendredi : l’Amour nous pousse à rejoindre ceux qui ne savent pas où est la Source, à leur porter un peu de cette eau et à leur indiquer le chemin de la Source.
Hier nous avons vu comment rejoindre les gens. Nous avons vu comment une rencontre pouvait éclore quand nous allons vers l’autre avec une sorte de chasteté du cœur. J’ajoute ceci aujourd’hui : il faut être conscient des peurs qui nous habitent. La peur de l’autre, la peur de l’inconnu, d’abord. Mais aussi la peur de la rencontre, la peur de l’amitié… avec cette idée suicidaire au plan de l’amour que « si je fais une vraie rencontre, je vais perdre ma liberté ». Non. La vraie liberté naît de la communion avec les autres. Être libre, ce n’est pas être indépendant des autres, c’est être lié aux autres par l’Amour vrai. Puis il y a la peur d’être rejeté; peur très compréhensible parce que aujourd’hui toute une partie de la population vit un rejet de tout ce qui est catholique.

Oui, admettons-le : il y a nos peurs mais, mais il y a aussi l’Amour de Dieu qui agit en nous. Et nous pouvons ici nous souvenir que chaque année, il y a eu des rencontres de grande qualité durant le Parvis, et que ce n’est pas réservé aux moines et moniales ou à des laïcs spécialistes. Je crois même que c’est davantage vous baptisés, laïcs, qui portez ce charisme de rencontre en plein monde, c’est en vous !

Charles de Foucauld écrivit un jour à un ami que les laïcs sont appelés à évangéliser « par un contact bienfaisant, une bonté débordant sur tous, une affection toujours prête à se donner, un bon exemple attirant ceux qui tournent le dos aux prêtres » (Lettre à Joseph Hours, 3 mai 1912)

Ce que nous avons à faire, c’est d’apporter un peu d’eau de la Source, c’est-à-dire offrir à l’autre une expérience de miséricorde. Je sais que cette personne, comme moi, a des fragilités et je me mets en route pour l’aimer avec sa fragilité. Ma peur, mes peurs manifestent que la miséricorde manque encore en moi alors je demande au Seigneur sa Miséricorde. Et ma peur, je la remets au Seigneur. Alors je vais être moi-même la blessure de Jésus d’où jaillit pour l’autre la Source de la Miséricorde.

Je n’apporte pas à l’autre quelque chose qui est extérieur à moi, une sorte de leçon de catéchisme mal digérée… Non ! Je lui apporte Dieu vivant en moi. C’est Dieu en moi qui va à la rencontre de l’autre. C’est Dieu tout humble en moi qui va contempler les richesses de l’autre. Donner un peu à boire à l’autre c’est aussi cela : contempler l’autre, reconnaître Dieu présent en l’autre. C’est une sorte d’agenouillement intérieur devant le jeune tatoué ou le cinquantenaire désabusé. Que mon regard dise : il y a de la beauté en toi ; il y a un trésor en toi.

Charles de Foucauld, dans la même lettre à son ami Joseph écrit : « Un chrétien est toujours le tendre ami de tout humain ; il a pour tout humain les sentiments du Cœur de Jésus. » Il s’agit d’être « frère tendre pour tous, pour amener petit à petit les âmes à Jésus en pratiquant la douceur de Jésus », tout cela en « bannissant loin de nous l’esprit militant » (idem).

Mais tout cela n’est pas facile et c’est là que nous avons besoin de moyens, de « petits sacrements » qui expriment que notre approche n’est pas arrogante, n’est pas conquérante, n’est pas intolérante… qu’elle est aimante ! Nous avons identifié trois « petits sacrements de la rencontre ».

Le plus immédiat et accessible est le verre d’eau. C’est un geste simple, évangélique. C’est aussi un geste pauvre, un geste dont nous pouvons partir pour témoigner que le Sanctuaire est devenu pour nous une source, un oasis dans le désert de la ville; et pour concrétiser cela, un grand panneau sera sur la façade du Sanctuaire où il sera écrit « Oasis de Miséricorde ».

Ce sera l’occasion de poser la question : vous savez ce que signifie « miséricorde » ? Vous pourrez, si l’occasion se présente, proposer votre propre témoignage. « Pour moi, la miséricorde c’est… (de vous offrir un verre d’eau en toute amitié !) et vous raconterez comment vous avez découvert la tendresse de Dieu alors que vous aviez de fausses images de Dieu.

Le deuxième « petit sacrement » de la rencontre sera une image du Pape François avec au verso une phrase… Vous pourriez demander à la personne s’il y a des gestes du Pape qui l’ont touchée et pourquoi… Vous pourriez lire la phrase avec la personne… ce qu’elle y comprend… ce que vous y comprenez et peut-être, si cela s’y prête, en insistant par exemple sur la valeur du silence, sur la place du silence dans votre vie. Soyez conscients que vous portez un trésor de par votre expérience de prière. Vous pourrez lui parler du Sanctuaire comme lieu de silence et lui proposer de lui faire visiter en quelques minutes…

Le troisième « petit sacrement » de la rencontre est un foulard, une bande de tissus blanc. Pour vous en donne le sens, il me faut vous rapporter à l’histoire déjà racontée hier et je me permets de la répéter ici pour ceux et celles qui n’y étaient pas.

C’est une belle histoire vécue racontée par le Père Guy Gilbert . Un adulte de vingt ans avait sali ses parents. Une affaire qui détruit un peu la réputation des parents. Et le père dit à Jean qui avait sali sa famille : « Jean, fout le camp ! Et ne remets plus jamais les pieds à la maison ! ». Alors Jean est parti, la mort dans l’âme, mais il est parti.
Et puis quelque temps plus tard, il se dit : « Je suis vraiment une ordure, un salaud ; alors je vais demander pardon à mon père ». Mais il avait tellement peur que son père le jette de la maison, alors il lui écrit et dit : « Papa, vraiment, je vous ai salis, je te demande pardon. Je voudrais tant revenir à la maison. Je t’écris, je ne te mets pas d’adresse. J’ai tellement peur que tu me dises non. Si tu me pardonnes, mets un foulard blanc, je t’en prie. Sur le pommier, devant la maison, tu sais la grande allée des pommiers qui conduit à la maison. Mets un foulard blanc sur le dernier pommier ».
Et puis, quelque temps plus tard, il dit à son frère et ami Marc : « Je t’en supplie Marc, accompagne-moi, voilà ce qu’on va faire. Je te conduis jusqu’à la maison. A cinq cents mètres de la maison, tu prends le volant, je me mets à côté, à la place du passager, je ferme les yeux. Lentement, tu descends l’allée des pommiers. Tu t’arrêtes. S’il y a un foulard blanc, alors, je foncerai à la maison… S’il n’y a pas de foulard, jamais plus je ne reviendrai ».
Ainsi dit, ainsi fait. À cinq cents mètres, Jean donne le volant à Marc. Jean s’assied à la place du passager, ferme les yeux et lentement la voiture descend la grande allée des pommiers, jusqu’au dernier pommier devant la maison. Et Jean, les yeux fermés, dit à Marc : « Je t’en supplie Marc, mon père a-t-il mis le foulard blanc ? Dans le pommier, devant la maison ? » Et Marc lui dit : « Non, non Jean, il n’y a pas de foulard, dans le pommier devant la maison, mais il y en a des centaines, tout au long de l’allée…

Le foulard est destiné aux personnes rencontrées dont vous sentez qu’elles sont prêtes à faire une démarche de miséricorde… Vous avez parlé avec elle de pardon, pardon à donner ou à recevoir, ou bien d’une attention à une personne fragile de leur entourage.

Alors vous leur proposez de matérialiser leur démarche en accrochant le foulard à l’arbre qui sera sur les marches du Sanctuaire, si possible après être entré au Sanctuaire.

Et là, entre en jeu la deuxième dimension de notre approche qui est d’indiquer la Source, c’est-à-dire de conduire les personnes qui y sont prêtes à l’intérieur du Sanctuaire.

Le présupposé est de savoir que ce n’est pas nous qui conduisons les personnes, c’est le Seigneur qui les attire !

Qu’est-ce qui va nous aider ? Des choses très concrètes, visibles, simples : des rubans bleu au sol qui figurent les flots d’eau vive et donc l’invitation à remonter le cours de cette rivière pour aller à la Source. Le panneau « Oasis de Miséricorde » qui indique que l’on peut boire gratuitement ici-même au cœur du désert de la ville. L’escalier avec son tapis rouge. Et l’on peut dire à la personne : vous pouvez monter en silence pour descendre dans votre cœur.

Une d’entre vous témoigne : « Pour moi, il s’agit d’inviter dans le silence, à monter lentement l’escalier, à ouvrir doucement la porte. Cela nous aide à descendre dans notre cœur, à voir notre misère et à se laisser imbiber de la Présence amoureuse et transformante de Jésus. Il ne s’agit pas de chercher à faire entrer beaucoup de personnes par la porte de la Miséricorde mais de chercher à établir un contact signifiant qui conduit la personne à bouger un peu à l’intérieur d’elle-même. Dans ce contact, je ne suis pas seule, Dieu est là avec sa grâce et il agit. » (Claire Cyr)

Puis il y a la porte pour signifier : oui je veux entrer dans la compassion, dans le pardon, dans l’amour. Je ne veux pas vivre isolé, déconnecté, je ne veux pas la tristesse. Je choisis la Vie…

À l’intérieur de l’église se trouve le confessionnal-musé pour faire voir que la confession n’est pas une torture mais « un salon de beauté » ! Il y aura aussi le confessionnal avec un prêtre qui sera là, que vous pouvez indiquer pour que la personne puisse y aller si le cœur lui en dit, ce jour-là ou plus tard… Et Jésus Eucharistie auquel vous pourrez conduire par exemple en faisant voir les peintures du plafond de l’église qui illustrent si bien le mystère de l’Eucharistie.

Et là, dans le chœur se trouvera une Parole de Dieu à piger. Vous pourrez laisser la personne en silence, lui suggérant de rester quelques minutes et de sortir par l’autre escalier pour découvrir les œuvres de miséricorde qui sont si bien présentées.

Voilà l’itinéraire idéal… mais il n’y a pas d’itinéraire idéal sinon ce que le Seigneur va susciter dans le cœur de la personne et dans votre cœur parce que l’évangélisation n’est pas une œuvre humaine. Je suis certain d’une chose : ce Parvis sera une épiphanie, c’est-à-dire une manifestation de Dieu, de son Amour, de la créativité de son Amour, de sa folie d’Amour.

Ce qui est nécessaire pour cela ce ne sont pas des spécialistes, mais des gens hésitants, pas sûrs d’eux-mêmes, un peu gênés, voire très gênés, mais qui disent au Seigneur : me voici ! Je ne peux pas continuer à boire à la source en laissant des quantités de gens avec trois gouttes d’eau dans le cœur. Je ne suis pas doué… d’ailleurs Moïse ne l’était pas, Jérémie ne l’était pas, Amos ne l’était pas, Pierre a renié, Paul avait un passé plus que trouble… alors, moi aussi je veux me laisser faire par toi Seigneur.

Pour cette mission, il faut des serviteurs-adorateurs, c’est-à-dire qu’il faut votre disponibilité à donner du temps à la rencontre des gens et du temps à l’adoration, parce que tout cela sera fécond dans la mesure où ce sera porté dans la prière. Pendant ces trois jours, nous vivrons l’adoration comme une grande intercession pour la ville, pour les citoyens qui passeront dans l’avenue.

Je vous propose un défi : que chacun de nous donne au moins une heure d’adoration et une heure au service de l’accueil ou sur la rue.

Et nous disposons pour ces trois jours d’une grande garantie de fécondité : le vendredi 3 juin, ce sera la Fête du Sacré-Cœur ; samedi le 4 juin, la Fête du Cœur Immaculé de Marie et dimanche le 5, le dimanche de la résurrection du fils de la veuve de Naïm.

Je termine avec ces quelques mots du Pape François du 3 avril dernier : « La route que le (Christ) ressuscité nous indique est à sens unique; elle va dans une seule direction : sortir de nous-mêmes, sortir pour témoigner de la force guérissante de l’Amour qui nous a conquis. Nous avons sous les yeux une humanité souvent blessée et apeurée qui porte les cicatrices de la douleur et de l’incertitude » (…) La Miséricorde de Jésus veut rejoindre les blessures de chacun pour les soigner. Être apôtres de la Miséricorde, cela signifie toucher et caresser les plaies de Jésus qui sont présentes encore aujourd’hui dans le corps et l’âme de tant et tant de nos frères et sœurs » (Homélie du 3.04.2016).

Quelle belle mission ! Ce sera comme le jaillissement d’Amour du Cœur du Christ parce que nous aurons beaucoup, beaucoup prié avant, pendant et après !

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