sanct - smVendredi, 31e Semaine du Temps ordinaire
Frank Léo, ptre
Rm 15, 14-21 ; Ps 97 ; Lc 16, 1-8
8 novembre 2013
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Un beau défi

Jésus est un Pédagogue extraordinaire,
un Maître qui enseigne d’une façon unique car,
comme disait St Pierre :
« Tu as les paroles de Vie éternelle » (Jn 6,68).
Les paroles de Jésus nous vivifient ;
elles donnent vie, espérance, courage.
Les paroles du Christ Maître touchent le cœur
et le réchauffent.
Elles touchent l’esprit, et l’illumine, l’éclaire.

Ce soir, nous sommes réunis
au Nom de Celui qui est notre vie
et qui partage sa Vie avec nous.

Le Christ raconte cette parabole du gérant malhonnête
pour nous transmettre une sagesse
créative et transformative.
L’homme riche confie la gestion de ses biens
à un gérant qui n’est pas honnête ;
les biens sont mal gérés.
À cause de cela, le maître met le gérant à la porte ‒ dehors.

Cependant, après avoir compris avec quelle habileté,
quel savoir-faire, intelligence, il s’est organisé,
le maître le loue ‒ non pas pour la malhonnêteté ‒
il loue l’habilité du gérant.
Jésus parle et distingue les fils de la lumière
des fils des de ce monde.

Nous ici ce soir, c’est clair qu’on se considère
les fils et filles de la lumière,
mais nous devons nous poser la question :
comment devenir plus habile
dans la gérance des biens de Dieu
tout en demeurant fils et filles de la Lumière ?

Comme le Pape qui donne toujours
trois points de réflexion, voici les miens :

1. Une prise de conscience importante
que tout ce que nous avons,
tous les biens en notre possession, sont de Dieu
‒ on n’est pas des propriétaires mais des gérants ‒
mes qualités, mes talents, mes dons, mes charismes,
ma foi, mes amitiés saintes, les opportunités dans la journée,
mes richesses intellectuelles et morales,
mes facultés affectives ‒
tout cela est de Dieu,
ça Lui appartient et Il m’en sera demandé compte.
Tout cela m’a été confié
et je n’ai pas le droit de gaspiller les dons de Dieu.
Tous ces cadeaux-là viennent de Dieu
et Lui appartiennent ‒ je ne suis que l’administrateur.

2. Non seulement je ne dois pas gaspiller tous ces dons,
mais comme bon gérant ou administrateur,
je dois faire tout mon possible pour faire grandir
la richesse, la prospérité de mon Maître.
Alors, après la prise de conscience,
je dois me demander, en prière,
et tous les soirs avant de me coucher :

• Qu’est-ce que j’ai faits aujourd’hui
pour faire grandir le Royaume de Jésus sur la terre ?
• Puisque je suis fils ou fille de la lumière,
comment ai-je brillé aujourd’hui,
à travers mes paroles et gestes
pour que tous viennent à la Lumière véritable
qu’est le Christ ?
• Est-ce que j’ai mis et je mets toutes mes qualités humaines,
spirituelles, toute mon ingéniosité ou virtuosité
au service du Royaume ?

3. Pour faire grandir le Royaume,
c’est important que je désire avec ardeur
et que j’accomplisse tout avec un amour
qui est à la fois généreux, créatif et désintéressé.
C’est au fond, un appel à la une fidélité créatrice
(pour utiliser une expression de Gabriel Marcel)
et à une authenticité radicale.
C’est vivre et œuvrer avec enthousiasme
(mot qui vient du grec ‒ en Thebs ‒ en DIEU)
vivre et travailler, agir et demeurer
toujours et partout en Dieu.
Quel beau défi et c’est le nôtre !