Huit jours de prière pour l’unité des chrétiens

Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance

Jean 15, 1-17

Thème du jour

Accueillir l’autre :
« Que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure » (Jn 15,16)

Gn 18, 1-5 | Abraham accueille les anges aux chênes de Mamré

Aux chênes de Mambré, le Seigneur apparut à Abraham, qui était assis à l’entrée de la tente. C’était l’heure la plus chaude du jour. Abraham leva les yeux, et il vit trois hommes qui se tenaient debout près de lui. Dès qu’il les vit, il courut à leur rencontre depuis l’entrée de la tente et se prosterna jusqu’à terre. Il dit :
« Mon seigneur, si j’ai pu trouver grâce à tes yeux, ne passe pas sans t’arrêter près de ton serviteur. Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre. Je vais chercher de quoi manger, et vous reprendrez des forces avant d’aller plus loin, puisque vous êtes passés près de votre serviteur ! »
Ils répondirent :
« Fais comme tu l’as dit. »

Mc 6, 30-44 | La compassion de Jésus pour les foules

Les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Il leur dit :
« Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. »
De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger. Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. Déjà l’heure était avancée ; s’étant approchés de lui, ses disciples disaient :
« L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive. Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. »
Il leur répondit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Irons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter des pains et leur donner à manger ? »
Jésus leur demande :
« Combien de pains avez-vous ? Allez voir. »
S’étant informés, ils lui disent :
« Cinq, et deux poissons. »
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte. Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction et rompit les pains ; il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. Et l’on ramassa les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers, ainsi que les restes des poissons. Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.

Méditation par les soeurs de Grandchamp

Quand nous nous laissons transformer par le Christ, son amour en nous grandit et porte des fruits. L’accueil de l’autre est une manière concrète de partager l’amour qui nous habite. Tout au long de sa vie Jésus s’est ouvert à ceux et celles qu’il a rencontrés. Il les a écoutés et il s’est laissé toucher par eux sans avoir peur de leur souffrance.
Dans l’Évangile de la multiplication des pains, Jésus est ému de compassion en voyant la foule affamée. Il sait que l’être humain tout entier a besoin d’être nourri et que lui seul peut véritablement les rassasier de pain et étancher leur soif de vie. Mais il ne veut pas le faire sans ses disciples, sans le petit peu qu’ils peuvent lui donner : cinq pains et deux poissons.
Aujourd’hui encore il veut nous associer à cet accueil inconditionnel. Il ne faut pas beaucoup pour que chacun se sente bienvenu : un regard, une écoute attentive, une présence vraie. Lorsque nous offrons à Jésus nos pauvres possibilités, lui-même les multiplie de façon surprenante. Nous faisons alors la même expérience qu’Abraham : c’est en donnant que nous recevons, et lorsque nous accueillons les autres, nous sommes bénis en abondance.

« Dans un hôte c’est le Christ lui-même que nous avons à recevoir. »
« Ceux que nous accueillons jour après jour trouveront-ils en nous des hommes, (des femmes) qui rayonnent le Christ, notre paix ? »

Taizé, Les écrits fondateurs

Faisons nôtre la prière œcuménique des églises de France pour implorer la bénédiction du Seigneur sur notre monde.