FMJ Mtl13e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – A
Frère Thomas
2 R 4, 8-11.14-16a ; Ps 88 ; Rm 6, 3-4.8-11 ; Mt 10, 37-42
2 Juillet 2017
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Ces croix qui nous font entrer dans le repos de Jésus

Beaucoup d’entre nous sont mal vus par leurs proches
en raison de leur appartenance à Jésus,
parce qu’ils prient, parce qu’ils veulent vivre de l’Évangile.
Nous comprenons alors pourquoi Jésus nous demande de le préférer à nos proches.
Il ne nous demande pas de ne pas aimer nos proches,
mais de le préférer, lui, à nos proches.
Avec le risque que nos proches nous le reprochent.
Une dame un jour me confiait que des membres de sa famille
lui reprochaient d’aimer le bon Dieu plus que sa famille.

Jésus ne parle pas seulement ici de ceux et celles qui embrassent la vie religieuse.
Il parle de tous ceux et celles qui marchent à sa suite.
Il parle d’être digne de Lui. Jésus est exigeant.
Comme Il est notre seul sauveur,
Il ne veut pas que nous allions vers Lui à moitié.
Et Jésus va plus loin que notre relation à nos proches.
Il nous appelle aussi à prendre notre croix et à le suivre.
Ce n’est pas que Jésus nous distribuerait des croix.
Nous avons chacun notre croix et Jésus nous appelle à la porter, pour être digne de Lui.

Nous nous trouvons alors confrontés à des résistances en nous,
car nous ne voulons pas porter nos croix.
Nos croix, nous les connaissons :
cela peut être des difficultés avec nos proches,
cela peut être une maladie, une faiblesse, une tendance.
Lorsque nous les portons résolument avec Jésus ce sont elles qui nous portent.
Nous faisons alors l’expérience de la parole de Jésus :
« Qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera. »
Qui perd gagne et qui gagne perd.

Saint Paul, lui, nous rappelle que nous avons été mis au tombeau
avec le Christ par notre baptême,
mais cela afin de mener une vie nouvelle.
Jésus nous appelle ainsi à vivre des renoncements à sa suite.
Il ne s’agit pas de n’importe quels renoncements.
Il s’agit de renoncements liés à notre marche à la suite du Christ.
Il s’agit des choix et renoncements
que nous sommes amenés à faire en raison de notre appartenance au Christ.
Cela peut parfois prendre un caractère douloureux,
au point d’apparaître comme une croix.
Jésus nous rassure.
Si nous prenons notre croix et marchons à la suite de Jésus,
nous sommes dignes de Lui.
Jésus nous regardera comme ses disciples,
mieux, comme ses frères et sœurs bien-aimés.

« Heureux l’homme, la femme, qui supporte l’épreuve

  • dit l’apôtre St Jacques –

il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment ».
Si nous portons notre croix à la suite de Jésus,
voilà que Lui la porte avec nous.
Nous prenons sur nous le joug de Jésus qui est facile à porter et son fardeau léger,
nous connaîtrons le repos de Jésus.
Non pas un repos fait d’oisiveté, d’inaction.
Jésus nous fait entrer dans son repos à lui,
qui est fait de l’amour et de la joie de sa nouvelle relation au Père.
Jésus nous fait déjà entrer dans le Royaume des cieux
promis aux pauvres et aux persécutés pour la justice.

Bénis sommes-nous si nos proches ont de la répulsion pour nous
en raison de notre amour pour Jésus.
Bénis sommes-nous pour les croix qui sont les nôtres.
Par elles nous devenons dignes de Jésus.
Par elles nous entrons dans le repos de Dieu.
Par elles nous entrons dans le Royaume de Dieu.
 

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