FMJ Mtl12e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE – A
Frère Jakub
Jr 20, 10-13 ; Ps 68 ; Rm 5, 12-15 ; Mt 10, 26-33
25 Juin 2017
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

La crainte de Dieu, principe de la vraie sagesse

Chers frères et sœurs,
« Ne craignez pas… courage! » nous dit Jésus en ce jour.
C’est une parole de vie, une parole d’espoir,
une parole faite pour nous,
qui nous rejoint au plus secret de notre cœur,
qui nous fait debout et nous remet en marche;
le Seigneur nous la confie pour tous ceux qu’il aime.
Ce passage de l’Évangile nous découvre la loi la plus profonde
qui régit la vie du disciple de Jésus et la source principale de sa force.
Cette force qui dans la mort a fait triompher la vie.
Un fil conducteur parcourt tout le texte.
C’est l’invitation à « ne pas craindre ».

Dans l’évangile de ce dimanche
nous trouvons enfin deux invitations de Jésus :
d’une part « ne craignez pas les hommes »,
de l’autre « craignez » Dieu.
Nous sommes ainsi encouragés à réfléchir sur la différence
qui existe entre les peurs humaines et la crainte de Dieu.
La peur est une dimension naturelle de la vie.
Dès l’enfance on expérimente différentes formes de peur.
Face à l’éventail des peurs humaines, la Parole de Dieu est claire :
qui « craint » Dieu « n’a pas peur ».
La crainte de Dieu, que les Écritures définissent comme
« le principe de la vraie sagesse »,
coïncide avec la foi en Lui,
avec le respect de son autorité sur la vie et sur le monde.
Qui craint Dieu éprouve la sécurité de l’enfant dans les bras de sa mère :
qui craint Dieu est tranquille même au cœur de la tempête,
car Dieu, comme Jésus nous l’a révélé,
est un Père plein de miséricorde et de bonté.
« Il n’y a pas de crainte dans l’amour – écrit Saint Jean –
au contraire, le parfait amour bannit la crainte,
car la crainte implique un châtiment
et celui qui craint n’est point parvenu à la perfection de l’amour ».

Plus nous grandissons dans l’intimité avec Dieu,
plus nous surmontons toute forme de peur – dit le pape Benoît XVI.
Il y a trois motifs pour laisser de côté la crainte selon l’évangile de ce dimanche.
D’abord Jésus nous invite à faire confiance en l’œuvre de Dieu
qu’accomplit Jésus et qu’apporte sa Parole.
Le disciple ne doit pas perdre courage
si le succès présent s’avère mince ou même nul.
De même que le soleil levant triomphe de la nuit,
le message et l’œuvre de Dieu finira par percer.
Ensuite la vie chrétienne authentique demeure à l’abri de toute atteinte.
Les hommes peuvent s’attaquer à la vie du corps,
ils peuvent même l’étouffer,
mais ils n’ont aucun pouvoir sur la vraie vie.
Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps
mais ne sauraient tuer l’âme.
Enfin la Providence de Dieu veille sur toute la création,
elle est la vigilance personnelle du Dieu vivant, « notre Père ».
« La grâce nous a été donnée » nous dit saint Paul.
Cette grâce nous a été donnée depuis notre baptême » :
Et la grâce n’est pas une chose, un objet qu’on se donne, c’est une relation,
la relation d’amour entre Dieu et l’humanité et un amour n’est pas un objet,
il est la relation qui unit les deux personnes qui s’aiment.

Plus nous grandissons dans l’intimité avec Dieu,
plus nous surmontons toute forme de peur.
Les Paroles du Seigneur disent clairement
que le Seigneur désire nous libérer de la peur.
Et nous pouvons accéder à cette liberté en apportant nos peurs à la croix,
par le pardon et l’affirmation de la vérité,
en permettant à Dieu de nous encourager
et de nous fortifier dans nos faiblesses par sa puissance et sa présence.
En nous engageons à agir dans la foi et la confiance en Dieu.
« Ne craignez pas… courage! »
Que cette Parole de vie et d’espoir nous conduise chaque jour,
qu’elle nous mette en marche.
Dieu habite en nous, Il est avec vous, à chaque instant!
Que Dieu nous aide à grandir dans la connaissance de sa personne
dans l’intimité avec Lui, et de ce qu’il a fait de nous
et de ce qu’il nous a donné en Christ!

Amen!

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