FMJ MtlFÉRIE MAJEURE :
« Ô ADONAÏ, BERGER DE LA MAISON D’ISRAËL » – A
Frère Antoine-Emmanuel
Jr 23, 5-8 ; Ps 71 ; Mt 1, 18-24
Mercredi, 18 décembre 2013
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Le credo de Joseph

Saint Joseph !
Thérèse d’Avila l’appelait le « glorieux Saint Joseph ».
Glorieux non pas parce qu’il a fait des exploits
de piété ou de charité,
mais parce qu’il dit oui aux merveilles de Dieu.

Joseph a commencé par se retirer
devant ce qui le dépassait.
Découvrant que sa fiancée était enceinte
Joseph avait décidé de la répudier.
Discrètement… mais de la répudier !
Et Marie se serait retrouvée seule
à assumer une grossesse qui aurait fait scandale
et menaçait sa vie comme celle de l’Enfant qu’elle portait.

Joseph ne pouvait faire autrement,
parce que la loi ne lui permettait pas
de demeurer avec cette jeune femme enceinte.

Sa décision était prise.
Mais Joseph a permis à Dieu
d’être plus grand que la Loi.
Dieu plus grand que la Loi de Dieu…

Quelle ouverture !
Le credo de Joseph est splendide.
Je crois que Dieu peut faire des merveilles
dans mon environnement immédiat.
Je crois que Dieu peut rendre féconde celle que j’aime.
Je crois que Dieu peut susciter en ma fiancée
une vie nouvelle qui sera le salut du monde.
Je crois que l’Esprit Saint peut et sait agir
dans notre être, dans notre humanité
et y semer l’humainement inconcevable !
Et je crois que Dieu me veut partie prenante de ce mystère.
Dieu ne veut pas que je me retire.

Glorieux Saint Joseph !

*

Et si nous prenions sa suite !
Nous aussi, nous risquons de nous tenir à distance
de ce qui se vit en Maire,
de ce qui va se vivre à la crèche.
Nous pouvons hélas
ressembler à un santon qui reste bien loin de la crèche
parce que « je suis indigne »,
ou parce que « ce n’est pas pour moi »,
ou parce que « c’est trop beau ».

Mais aujourd’hui, nous pouvons choisir
de nous faire proche de la crèche,
de nous laisser inviter dans le mystère.

Nous pouvons faire nôtre le Credo de Saint-Joseph.
Oui, Seigneur,
je crois que tu veux accomplir des merveilles
dans ma vie, dans la vie des autres,
dans la vie des pauvres.
Alors, me voici…
Je veux être serviteur, servante, de ton Incarnation.
Je veux être à côté de Toi, avec Toi
quand Tu Te glisses humblement
dans la vie des humains, dans la vie des pauvres.

Cette année, je serai comme un santon
tout proche de la crèche,
c’est-à-dire tout proche des pauvres
pour être au service des merveilles
que tu vas accomplir.

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