FMJ MtlJeudi, 24e Semaine du Temps ordinaire – B
Frère Thomas-Minh
1 Tm 4, 12-16 ; Ps 110 ; Lc 7, 36-50
17 septembre 2015
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Une attitude de profonde conversion

Frères et sœurs,
dans l’Évangile selon saint Luc,
les pécheurs repentis
ont particulièrement touché le Cœur de Jésus.

L’évangéliste saint Luc nous montre
la figure véritable du Messie.
C’est un visage de miséricorde et de pardon.

La femme, dans cet Évangile,
prend conscience de ses péchés.
Elle n’a pas observé la loi
comme les scribes et les pharisiens,
mais elle a cru.
Elle a la foi.
Elle est venue à Jésus avec un cœur contrit.

Au contraire, le maître de la maison
et les hommes de son entourage
observent strictement la loi.
C’est pourquoi ils se croient considérés devant Dieu,
comme des personnes parfaites !

Plus encore, ils condamnent la femme :
« Cette femme est une pécheresse ! » (cf. Lc 7,39)
disent-ils à Jésus.

L’Évangile est la Bonne Nouvelle
pour tous et toutes et pour tous les temps !
Il est toujours d’actualité.
Nous vivons dans un temps de techniques modernes,
et aussi de mentalités que l’on dit modernes :
les pensées, les comportements, les attitudes
ont le propre de changer chez les êtres humains,
mais Dieu reste toujours fidèle à Lui-même.
Jésus-Christ hier, aujourd’hui et demain
est la même Personne divine.
La question de la foi en Jésus
reste toujours personnelle :
tu le crois ou tu ne le crois pas.

La femme dans cet Évangile :
« Tout en pleurs,
elle se tenait derrière Jésus, près de ses pieds
et elle se mit à mouiller de ses larmes
les pieds de Jésus » (v. 38).

Le geste de cette femme est une forme de sainteté,
d’adoration visible, une attitude d’humilité.

Elle a manifesté sa foi
aussi intérieurement qu’extérieurement.
Ce n’est pas nouveau !
En effet, dans l’Ancien-Testament aussi,
les prophètes de Dieu se sont agenouillés
et ont penché leurs fronts contre la terre devant Dieu.

Jésus voit le fond du cœur.
Il dit à l’homme de la maison :
« Simon, tu vois cette femme ? » (v.40)
Ici, Jésus veut montrer l’exemple
d’une personne croyante ayant une foi profonde.
Elle croit que seule la grâce du Christ et son pardon
peuvent libérer de tout mal.
Aujourd’hui, elle peut commencer
une vie plus belle que celle du passé.
Elle était déjà morte dans ses péchés, mais désormais
sa vie est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3,3).

Aujourd’hui, chaque Eucharistie
est une rencontre avec Jésus.
Il est présent dans les espèces du pain et du vin.
IL est la même Personne divine
que la femme a adorée dans cet Évangile.

L’année dernière, en ce mois de septembre,
il y avait une jeune femme,
probablement de passage au sanctuaire,
car je ne l’ai vue qu’une seule fois ici.

Avant la messe, elle m’a dit :
« Je voudrais recevoir le Corps du Christ
à genoux et sur la langue.
Mais comment faire ?
Aujourd’hui, les gens ont l’habitude
de communier dans la main. »

Je lui ai répondu que nous respections
la liberté les uns des autres.
Et que si quelqu’un refusait
de lui donner la communion
à genoux et sur la langue,
moi, je la lui donnerais avec joie.

Devant Dieu, je suis responsable
de ce que je fais pour vous.
Et elle a reçu le Corps du Christ de cette manière-là.
Je crois que c’est l’esprit de sainteté et de piété
qui la conduisait à faire cela.

Pour conclure : comme la femme de l’Évangile,
chaque être humain peut devenir saint dans un instant
par la Présence du Seigneur,
peu importe qui il est ou ce qu’il a fait dans le passé.

En face de Jésus, les hommes dans l’Évangile d’aujourd’hui
sont des incroyants, et pire encore, des accusateurs.

En effet, être pardonné par Jésus-Christ,
c’est devenir saint
car la sainteté signifie la pureté de l’âme,
l’absence de péché mortel
et être en état de grâce.

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