sanct - smVENDREDI SAINT – C
Célébration de la Passion et de la Croix
(1ère Réflexion)
Mgr Jacques Berthelet, c.s.v.
Is 52,13 – 53,12 ; Ps 30 ; Jn 18,1 – 19,37
25 mars 2016
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Tous les signes pointaient vers Lui

Frères et sœurs,
La lecture de la Passion selon saint Jean
nous invite à comprendre
que l’agneau pascal de la première Alliance,
dont le sang marqué aux portes des Hébreux
avait permis la délivrance,
annonçait la mort libératrice de Jésus.

Jean le Baptiste avait désigné Jésus
comme l’Agneau de Dieu.
Ce titre nous permet d’identifier Jésus
avec le serviteur souffrant du livre d’Isaïe,
lui-même comparé à l’agneau conduit à l’abattoir.

Mais le Seigneur, par la bouche d’Isaïe, dira :
Mon serviteur réussira, il montera,
il s’élèvera, il sera exalté (Is 52,13).
Ce qui veut dire à la fois qu’il sera élevé sur la croix
et sera élevé à la droite de Dieu le Père.

La lettre aux Hébreux suggère une autre façon
de regarder Jésus sur la croix.
Il est le grand prêtre de la Nouvelle Alliance.
L’Évangéliste Jean nous parle
de la tunique sans couture, tissée d’une seule pièce.
Cette tunique était celle du grand prêtre.
Portée par Jésus, elle signifie le nouveau sacerdoce
inauguré par sa mort sur la croix
et achevé par la Résurrection.

Depuis la dernière Cène jusqu’à la mort de Jésus,
tous les éléments sont réunis
pour y voir la première grande crise de l’Église naissante.
L’un des Douze trahit le Maître,
un autre le renie, la plupart s’enfuient
et Jésus meurt sur une croix.
Il ne reste plus que Marie et Jean :
« Femme, dit Jésus à Marie : Voici ton fils » ;
et à Jean : « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27).
En eux, l’Église traverse la crise
et retrouve, dans le silence du Samedi Saint
et de l’aube pascale le courage de traverser les siècles.

La croix sera toujours le signe des chrétiens,
le signe de l’Église,
le signe du salut et de notre espérance.
Amen.