FMJ MtlQUATRIÈME DIMANCHE DE PÂQUES – A
Ac 2,14a.36-41 ; Ps 23 ; 1 Pi 2,20b-25 ; Jn 10, 1-10
Frère Jakub
7 Mai 2017
Sanctuaire du Saint-Sacrement, Montréal

Jésus, la porte qui donne accès à la vie.

Chers frères et sœurs,
les images sont comme des fenêtres
qui nous permettent d’élargir notre horizon,
chaque fenêtre offrant une perspective nouvelle.
Les images nous invitent à imaginer à notre tour.
La liturgie de ce dimanche nous donne deux images :
celle du Bon Pasteur et celle de la Porte.
Elles nous révèlent une attente de l’humanité toute entière.
Saint Clément d’Alexandre a voulu souligner
ce besoin universel du Bon Pasteur :
« La nature humaine toute entière a besoin
de ses innombrables et divins secours.
Sans lui nos péchés demeurent en nous,
nous oppriment et nous condamnent;
voulez-vous comprendre et sentir toute la sagesse avec laquelle le divin pasteur,
le Pédagogue tout-puissant, le Verbe paternel, nous inscrit et nous dirige, réfléchissez à l’allégorie sous laquelle il se présente à nous,
disant de lui-même qu’il est le Pasteur des brebis. »

« Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. »
Le vrai berger, « connaît ses brebis, et les brebis le connaissent »,
Jésus se décrit donc lui-même comme le Pasteur
qui connaît toutes ses brebis et chacune par son nom.
Toutes écoutent sa voix et reconnaissent sa voix.
Chacune est appelée, chacune reçoit son nom, chacune est conduite.
Et Jésus s’engage pour ses disciples,
il monte la garde afin qu’aucune brebis
ne soit dévorée par les loups et qu’aucun voleur n’entre dans la bergerie.

Chers frères et sœurs,
il ne suffit pas de reconnaître la nécessité du Bon Pasteur,
de le rencontrer en Jésus, de se mettre en route avec Lui…
Où veut-il nous mener lorsqu’il proclame que ses brebis le suivent?
Et pourquoi change-t-il d’image en parlant de la Porte des brebis?
C’est comme berger que Jésus entre dans sa mort.
Par sa mort sur la croix et par sa résurrection,
il écarte de ses brebis tout danger.
Et le Bon Pasteur, contrairement aux voleurs,
entre par la porte et Jésus affirme :
« Moi je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi il sera sauvé;
il entrera et sortira et trouvera un pâturage. »
Jésus est, pour nous, la porte qui donne accès à la vie.
Ses paroles témoignent de sa compréhension de la détresse des hommes.
Il sait que nous sommes parfois perdus
et il veut nous conduire à nous-mêmes et à Dieu.
L’effort nécessaire pour passer par la porte
et pour n’écouter que la voix du Bon Berger nous donne la vie en abondance :
« Je suis venu pour qu’ils aient la vie, et qu’ils l’ai en abondance. »
À quoi ressemble cette vie?
La vie abondante que le Christ nous donne
est la présence de la Sainte Trinité dans l’âme.
C’est l’amour qui enveloppe les maisons
et les communautés chrétiennes authentiques.
C’est la paix de l’âme qui a fait l’expérience du pardon
et qui s’est engagé à vivre dans la vérité.
Pour citer saint Paul, c’est :
« Des choses que l’œil n’a pas vu, que pas une oreille n’a entendu,
qui ne sont venues à l’esprit de personne;
les choses que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment. »
Que pourrait-on nous donner qui puisse se comparer à tout ceci? »

Chers frères et sœurs,
Celui qui passe par le Christ, la porte, entre dans la vie, la vie divine.
Mais l’unique ascension légitime est la croix, la porte étroite.
Telle est la véritable ascension,
elle passe à travers le don de soi-même au Christ,
afin qu’il dispose de moi; afin que je le serve et suive son appel,
même si cela devait être en opposition avec
mes désirs de réalisation personnelle et d’amour propre.
Entrer par la porte, la porte étroite qui est le Christ,
veut dire le connaître et l’aimer toujours plus,
pour que notre volonté s’unisse à la sienne
et que notre action devienne une seule chose avec son action.

Chers frères et sœurs,
Nous voulons toujours prier à nouveau pour cette intention,
c’est-à-dire que le Christ grandisse en nous,
que notre union avec lui devienne toujours plus profonde.

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