Qu’attend-elle cette Vierge de la Présentation qui offre aux témoins de l’attente séculaire du Messie, l’Enfant qu’elle a tissé patiemment en sa chair ? Qu’attend-elle, qui lui donne ce regard tendre et résolu, le règne sans fin annoncé par l’ange ou le glaive de douleur prédit par Syméon ? Ainsi l’attente se colore diversement, terne comme l’ennui qui ne vient pas à bout du temps, frémissante de joie déjà à l’approche de l’aimé, lente comme la patience des jours qui coulent monotones. Ce sont ces jeux de l’attente que Sources Vives invite à méditer en ce temps de l’Avent où la liturgie célèbre l’approche du Sauveur, où l’espérance messianique tenue pendant des siècles va s’accomplir et se redouble de la tension vers les derniers jours annonciateurs « d’un ciel nouveau et d’une terre nouvelle où la justice habitera » (2 P 3,13). Des jeux où à l’attente ardente de l’homme répond la longue patience de Dieu qui veille en espérant le retour du fils, du peuple prodigue. Où la veille patiente du priant est traversée par l’impatient désir de voir Dieu. Où l’effacement du visage de Dieu ne laisse plus subsister que destruction et désespoir quand l’attente perd sens et but. Afin que l’attente se fasse espérance et qu’en chacun cet Avent renouvelle le désir de déchiffrer patiemment le visage du Sauveur qui vient. « Quand le Christ apparaîtra, lui qui est notre vie, alors vous aussi vous apparaîtrez avec lui dans la gloire » (Col 3,4).
Vous pourrez vous procurer ce numéro de la revue Sources Vives dès maintenant à la sortie de la messe dominicale au Sanctuaire du Saint-Sacrement, à l’accueil du Sanctuaire sur les heures d’ouverture ou par correspondance sur le portail des Fraternités Monastiques de Jérusalem.