Des anges… Tous semblables et tous différents, comme ceux qui sont bien sagement rangés sur cette enluminure d’un manuscrit du commentaire de Beatus sur l’Apocalypse. Car l’Apocalypse est peuplée d’anges qui planent sur ses pages, bienveillants ou menaçants. Et ceux-ci, apparemment bien sages, disent par leurs yeux exorbités, leurs ailes frémissantes la tension qui parcourt ce livre de combats et d’horreur, de visions d’espérance et de certitude du salut. Livre accordé à notre temps de violences et de heurts, mais livre qui déconcerte aussi par la profusion de ses symboles, par son langage poétique qui préfère au concept l’image, à la démonstration la force de l’ellipse. Il serait dommage qu’un premier abord déroutant dissuade d’en poursuivre la lecture, de plonger dans la méditation de ce dernier livre de la Bible qui peut nous apprendre à déchiffrer notre présent et à envisager la béatitude qui nous est promise. C’est pourquoi ce numéro de Sources Vives, à l’aide d’exégètes et de théologiens, voudrait donner à ses lecteurs des clés. Des clés pour interpréter le langage de l’Apocalypse, comprendre ce que ce livre dit du Christ et de l’Église, quelles stratégies il met en oeuvre pour dévoiler et déjouer la violence du monde. Afin que, pour nous aussi, une porte s’ouvre dans le ciel (cf. Ap 4,1) et que nous nous joignions à l’acclamation d’une foule immense : «Amen ! Viens, Seigneur Jésus !» (22,20).
Vous pourrez vous procurer ce numéro de la revue Sources Vives dès maintenant à la sortie de la messe dominicale au Sanctuaire du Saint-Sacrement, à l’accueil du Sanctuaire sur les heures d’ouverture ou par correspondance sur le portail des Fraternités Monastiques de Jérusalem.
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